Ça y est, déjà mon dernier jour de Marciac et pas des moindres. Soirée de légendes en perspective; sous le chapiteau se succéderont Al Jarreau et Dianne Reeves. Pour ce dernier jour je ne vous referais pas le coup du cadre quasi « idyllique » du lieu, je pense que tout le monde l’a intégré… et depuis mon TGV direction Paris, je pourrais presque commencer à me sentir un brin nostalgique.
Alors, partons directement faire un dernier tour des rues de Marciac
Les moyens de transport sont variés. Chacun son style.
Roger a 84 ans; il est né à Marciac et y a toujours vécu. Tous les jours, il se pose à l’ombre d’une petite ruelle devant chez lui pour parler avec les festivaliers. Pas fan de jazz, il aime bien l’ambiance; les gens sont très gentils d’après lui. Il a connu toutes les éditions du festival. Il se souvient bien des débuts, bien moins organisés où il retrouvait des gens dormant à la belle étoile dans son pré.
Certains sont plus impliqués dans les concerts que d’autres
4e jour de festival et déjà, ça fatigue
Des sculptures musicales sont disposées à différents endroits du village
Les élèves du pop circus de Auch ont planté leur campement pendant une semaine à Marciac. Des petits spectacles sont improvisés devant l’église tous les soirs
La skyline de Marciac se voit agrémentée de nouvelles flèches
Peinture live pendant le concert de Dianne Reeves
Kaz vient d’Auckland, Californie. Il voyage en Europe depuis 6 semaines et des amis de route l’ont emmené ici. Aux US il étudie le Jazz pour parfaire son parcours de musicien. Il est très attaché au Jazz des années 40 à 60, mais préfère maintenant l’électro au jazz moderne
21h, c’est parti pour le concert d’Al Jarreau. Après l’annulation de sa tournée l’année dernière suite à un malaise, c’est avec plaisir que le public retrouve le chanteur sur scène. À l’âge de 71 ans, la légende est bel et bien toujours présente.
Pas grand fan de jazz vocal, je me laisse pourtant très rapidement embarquer par le personnage. Un mot caractérise bien le sentiment du concert : la liberté. Jarreau est libre sur scène et se moque éperdument de son âge. Il joue avec la musique, avec les mots, il scat, fait du beatbox, comme s’il prenait tout ce qui lui passait par la tête pour le transformer en rythme et en mélodie. De la même manière qu’un scénariste de cartoon se libère des contraintes physiques de la réalité pour imaginer les scénarios les plus improbables, Al Jarreau plante son décor à chaque morceau et invite le public dans son imaginaire. Vous avez compris, je suis conquis.
Viens ensuite Dianne Reeves accompagnée de ses deux guitaristes. Ou plutôt viennent d’abord les deux guitaristes (Russell Malone et Romero Lubambo) qui introduirons Dianne Reeves après quelques minutes de son bossa. On a affaire à une autre légende ce soir, le son est chaud et pur à la fois, la voix parfaite et le charisme de la dame impressionnant. Mais pour ma part c’est un retour à la rigueur et après l’instant de folie douce d’Al Jarreau, je n’arrive pas à accrocher. Et puis comme le disait une festivalière en sortant du chapiteau « Elle a une superbe voix, mais bon à cette heure-là c’est plus possible… »
Retrouvez le reportage de la soirée John Scofield et John McLaughin ici : https://ziknation.com/jazz-in-marciac-nuit-guitarehros-14714/ et la soirée Redman/Mehldau et Hiromi par là : https://ziknation.com/jazz-in-marciac-jouait-piano-debout-14750/
Bon, on a pas du voir le même concert!
Jarreau bon showman, tout est réglé comme du papier à musique mais bon, hormis take five et une reprise de return to forever, dur d’y rentrer vraiment
La suite….
Une claque monumentale dès les premières notes (don’t explain…!)
A cette heure là, c’est plus possible? Argh!
Elle aurait pas du rester 2 h 30 sur scène, c’est sûr
Le public dormait au bout de la nuit, sans doute
Je rigole
J’ai été sonné du début à la fin
Bah oui, ça dois dépendre des sensibilités 🙂
Tes mots associés à ces clichés si délicieux et vrais, me font revivre tous ces moments propres à ce festival si cher à mon coeur. Bravo et merci…