Deuxième jour de festival, ça y est les marques sont prises, je connais mon chemin. Départ de Tarbes en milieu d’après-midi pour prendre le temps de flâner un peu dans Marciac avant les concerts de la soirée. Deux choix s’offrent à moi à la sortie de la ville, la route de Bordeaux qui m’amène à Marciac et l’appel divin de Lourdes à seulement quelques dizaines de kilomètres de là. Aucune hésitation je me dévoue complètement aux dieux de la musique et trace ma route les fenêtres ouvertes et la sono à fond direction Marciac.
Après les guitaristes de légende, la soirée est dédiée au piano avec notamment la Japonaise Hiromi dont tous les festivaliers semblent parler. Je n’aurais pas le droit de photographier Brad Mehldau et Joshua Redman et j’en profiterais donc pour vous présenter les bénévoles du festival dans cet article.
C’est parti, on retourne à Marciac
La route de Marciac c’est de la poésie à elle toute seule.
Le festivalier n’a pas forcément d’âge, ni de forme déterminée
Au centre du village, des concerts gratuits ont lieu toute l’après-midi sous un chapiteau
Beaucoup de bénévoles se déplacent à vélo dans le village. Ici Gilles; il est bénévole sur le festival depuis qu’il a emménagé à Marciac il y a une dizaine d’années.
La culture à toute heure, ça n’a pas de prix
Camille est lui aussi bénévole, c’est sa première année sur le festival. Il vend des programmes la journée et profite des concerts la nuit. La soirée Scofield/McLaughin lui a beaucoup plu. Sa technique aérienne de vente de programme est imparable, il ne lui en reste plus qu’un à vendre
En attendant le début de la programmation officielle, un groupe de musique africaine fait bootyshaker nos festivaliers
Désigné punk officiel du festival par mes soins, Youn est bénévole à la régie technique. Ce sont leurs « petites » mains qui montent et démontent toutes les scènes. Pour lui punk et jazz sont loin d’être incompatibles. Si l’émotion est là, c’est que la musique est bonne.
Mais trêve de débat profond sur la musique, il est l’heure de découvrir la collaboration entre le saxophoniste Joshua Redman et le pianiste Brad Mehldau. Ce sera au cours des deux heures de concert un dialogue permanent entre les deux instruments, tout en nuance et en subtilité. Entre le hard-bop de Redman et le jazz teinté de classique de Mehldau, le courant passe. Mais tout ça est peut-être un peu trop austère pour moi…
Qu’à cela ne tienne vient ensuite la jeune pianiste japonaise Hiromi avec son trio. Elle avait laissé une forte impression au public de Marciac l’année dernière lors de son passage en solo et les habitués l’attendaient donc au tournant. Je peux sans trop de doutes affirmer qu’Hiromi deviendra rapidement une habituée de Marciac vu l’état de quasi-hystérie dans lequel elle mettra le chapiteau en quelques minutes.
Sa musique ne semble répondre à aucune règle. La pianiste ne se laisse pas enfermer dans sa condition de virtuose et mélange sans complexe des influences pop ou rock à son jazz… et tout ça avec un sourire radieux pendant les deux heures du concert. Définitivement un bon moment. Ha oui j’oubliai de dire, elle jouait du piano debout…
Retrouvez le reportage de la soirée John Scofield et John McLaughin ici : https://ziknation.com/jazz-in-marciac-nuit-guitarehros-14714/
Au fait, Hiromi a fait un chouette morceau avec le Tokyo Ska : http://www.youtube.com/watch?v=55XfGNP_gew
J’aurai bien aimé la voir en live !
En tout cas, les photos sont très réussies, ça donne envie d’y être.