Roberto Fonseca @ Wolfijazz

Hello, il y a quelqu’un ? Ça fait un bout qu’on n’avait pas posté par ici, particulièrement pour du live… avec le retour des beaux jours et la reprise en douceur des festivals, on a voulu vérifier à quoi ressemblaient les premiers concerts post (ou presque) COVID.

Difficile de ne pas placer ce concert dans le contexte de l’épidémie tellement le spectacle vivant a été un des secteurs les plus durement touchés par les restrictions.

Alors, voilà, ça tombait bien, le Wolfijazz a décidé de tenter le coup et qui plus est avec du beau monde. C’est donc avec Roberto Fonseca que nous allons rompre notre jeûne de festivités musicales. Alors, oui, c’est assis, avec le masque et il fait moche ! Mais qu’importe, il était urgent de s’y remettre.

¿Who’s The Cuban?

On ouvre la soirée avec ¿Who’s The Cuban?, les locaux de l’étape qui joue la carte de la fusion musique caribéenne / cubaine et rock. C’est frais et visiblement ça fait mouche côté public, à la fin du concert un mini dancefloor a commencé à se former sur le bord de la scène.

On s’absente le temps de manger une tarte flambée pendant la pause et on retrouve la scène pour l’arrivée de Roberto Fonseca.

Robert Fonseca, Damien Nueva et Lukmil Perez

Première surprise, ce sera en trio jazz classique piano/basse/batterie que ça jouera ce soir. Je n’avais pas regardé le line-up avant de venir et à l’écoute du dernier album , je m’attendais à plus de monde sur scène. Ceci dit, dans le contexte d’incertitude actuelle et de jauge réduite, il semble compliqué d’envisager des tournés à 12 personnes sur scène.

Deuxième surprise, c’est Damien Nueva qui assure la basse ce soir (on l’avait notamment croisé avec Oum et on a pu le voir plus ou moins dans son rôle dans la série The Eddy sur Netflix). La batterie sera tenue par Lukmil Perez quant à elle !

Histoire de se détendre, Roberto nous rassure, c’est son premier concert depuis près d’un an ! Nous sommes donc à égalité avec lui. La reprise va se faire ensemble.

On commence tout de suite avec un répertoire tiré de son dernier album Yesun (peut-on parler de la tournée de l’album sorti il y a 2 ans maintenant ?). Il me semble que c’était avec Vivo, mais j’ai un doute. On enchaîne sur Kachucha, mais c’est sur Cadenas qu’on passe au niveau supérieur, à grand renfort de riff de claviers et de Moog, les musiciens nous emportent dans un groove d’enfer survolé par les expérimentations sonores de Fonseca.

On se fait rapidement emporter par l’énergie et la bonne humeur de nos 3 musiciens. Roberto Fonseca s’adressera d’ailleurs en français au public, ça aidera à entretenir la relation tout au long d’un set bien dosé entre énergie et retenu, le tout avec classe.

On finira le set sur Mambo pa la niña et son refrain entêtant qui sera repris en boucle (jusqu’à l’excès) par le public. Mission accomplie avec une standing ovation (comment ça ! On avait assis 😉 ) avant un petit rappel en solo au piano.

Bref, pas de doute, l’énergie était là, que ce soit sur scène ou côté public, tout le monde semble avoir passé un bon moment. Visiblement cette année d’abstience festive semble ne pas avoir eu de conséquence sur nos capacité à communier autour de la musique live.

J’ai un peu regretté la formation minimaliste tant les compos et la production de Yesun sont riches et grandioses. On aurait aimé un coeur ou des cuivres par moment. Mais comme je le disais en préambule, le contexte a dû beaucoup jouer à ce niveau. 

Vivement le prochain concert en tout cas.

Voyageur-geek-photographe et fan de bon son !

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