Ça va passer, ça va passer, ça va passer… hé oui, c’est passé ! Après les montagnes russes des programmations, annulations, reprogrammations de festival, ça y est, on a enfin pu s’en faire un. L’équipe du Pelpass a réussi à faire passer 6 jours de festivités juste avant la rentrée. Rien que ça, c’est un bel exploit. Le format a été revu pour tenir dans les jauges puisque le festival se tient généralement sur 3 jours. Il n’y a aussi qu’une scène au lieu de deux (enfin quand les groupes jouent sur scène, on a pu trouver des gens en train de jouer de la musique un peu n’importe où les autres années).
Étant un peu à l’ancienne sur le format, on sera présent 3 jours, du jeudi au samedi (bon ok, aussi parce qu’on était inspiré par la prog).
Jeudi
Arrivé pile à temps, on commence gentiment avec Djeuhdjoah & Lieutenant Nicholson. Ils nous proposent de la chanson française qui groove pour une fois ! Ce ne sera pas la révélation de la journée, mais c’est frais et ça permet de s’ambiancer tranquillement pour commencer la journée.
De mon côté j’étais venu pour Jungle By Night pour leur relecture de l’afro-beat façon hollandaise . Leur morceau d’intro ne me met pas super à l’aise et je crains le pire… leur afro-beat n’est clairement pas très orthodoxe. Grand mal m’en a pris, car la sauce (Hollandaise ?) va très rapidement prendre avec les claviers qui vont prendre leur place et vont apporter la touche de transe dancefloor de l’afrobeat, façon electro. Mention spéciale au smile du bassiste qui a l’air de s’éclater comme jamais pendant tout le concert. Ce dernier est d’ailleurs dispo en replay sur ARTE Concert.
Fin de ce premier jour pour ma part, c’est jeudi et on ne fait pas de folie !
Vendredi
C’est journée rap ce vendredi, et c’est l’improbable duo YN qui sera mon hors-d’oeuvre. Bon hé bien… c’est directement une belle claque bien énergique pour commencer la journée. Nous avons sur scène un MC à la voix grave et énervée, et un batteur qui ne parle pas, mais qui est tout aussi énervé ! Les instrus seront de leur côté lancés depuis une console. Des textes malins, une vraie proposition live innovante et une intensité rare, c’est directement le meilleur concert de la journée. Encore un groupe à ne pas louper en live.
On enchaîne ensuite avec les Belges de Glauque, qui pourrait être la rencontre apocalyptique d’Odezenne et de Roméo Elvis. Les instrus sont joués live par une batterie et deux claviers (+ un peu de guitare par moment). C’est d’ailleurs avec un morceau instrumental bien puissant et bien sombre qu’ils ouvriront le concert. Ils assureront une base instrumentale originale et de qualité pendant tout le concert pour notre MC. Côté chant, c’est assez énervé, et visiblement ça n’a pas mal de souci de petites copines (la moitié des textes parlait de ça).
Enfin dernier show de la journée pour lequel le public est visiblement venu en masse, c’est Benjamin Epps. Bon, visiblement il est dans la hype et ne semble pas super motivé pour proposer une formule live très innovante. On est sur le basique platine + voix, avec les 15 premières minutes où le DJ va se charger de chauffer le public. Pour ce qui est du reste, ils font le boulot, ils ont l’air contents d’être là, le public aussi a l’air content, mais comparé aux deux performances précédentes, ça sent un peu la flemme (alors que ses albums et clips sont pas mal plus travaillés).
Fin de la journée de mon côté, tous les concerts peuvent aussi être retrouvés sur ARTE Concert.
Samedi
C’est mon dernier jour et j’avoue ne pas trop savoir qu’attendre de la prog, on m’a juste dit « va voir l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, c’est cool ! », du coup je m’exécute.
Je commence ma journée avec l’ovni SHHT (tient encore des Belges, décidément). Défini comme du « Rock spatial pour la génération actuelle » dans leur bio. Bon, honnêtement, je ne sais pas trop définir la chose musicalement, mais l’énergie est plutôt punk. Le groupe est définitivement venu assurer le show. Le chanteur enchaîne les cascades sur une scène qui sera très rapidement maculée de bière. L’équipe technique du festival de son côté essaie tant bien que mal de garder les retours son, câbles de micro et autres instruments en place pendant que le chanteur se promène dans le public ou en haut du chapiteau, le tout de préférence en slip.
Bon, tout ça c’est bien sympa, mais on oublierait presque de parler du son ! Malgré cette énergie débordante, ça joue bien sur scène, un son rock, un peu pop, avec des claviers qui groovent (avec une passion pour les sons de clavier de fête foraine visiblement). Bonne nouvelle, le groupe a aussi visiblement abandonné l’autotune des versions album.
En tout cas, belle claque live à ne pas louper !
On enchaîne avec Lucie Antunes qui nous propose un son bien dreamy-dancefloor à base de percus et d’instruments analogiques. La proposition est vraiment originale et efficace et on se laissera tous embarquer dans le show. Le côté « tout est joué par des vrais instruments » donne par moment un petit côté « étalage de matos », mais ça va avec le concept, et ça fait plaisir de voir 3 musiciens donner vie physiquement à la musique, plutôt que de pousser des boutons.
Je finis ma soirée et mon festival sur le fameux Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp qui n’a pas volé son nom d’orchestre. C’est 13 musiciens qui seront sur scène, avec violon, alto, violoncelle, trombone, trompette, deux guitares, deux marimbas, contrebasse et deux percussionnistes. Leur son fait danser, il surprend parfois, fait réfléchir et au final apporte la bonne humeur qu’il nous fallait pour finir la soirée.
Une fois de plus, le Pelpass a rempli sa mission officieuse : tu n’as pas la moindre idée de ce que tu vas voir, mais au final, on découvre toujours de belles pépites dans la prog (et pas forcément dans les plus gros noms en tête d’affiche !).
Mes trois coups de coeur resteront Jungle By Night, YN et SHHT. 3 groupes dont 2 qui m’étaient totalement inconnus avant de venir.
J’ai aussi trouvé pas mal de groupes plutôt jeunes (ok, je vieillis) qui arrivent avec de vraies propositions musicales originales et une belle énergie créative et dansante. Bref, hâte de voir ce que l’édition 2022 nous fera découvrir !
Les photos du jeudi
Les photos du vendredi
Les photos du samedi