The Cribs ? Excellent.
Franz Ferdinand ? Excellent.
Ca pourrait s’arrêter là… mais je vais quand même essayer de faire un effort.
La Médoquine est une grande salle (pour Bordeaux), les Franz Ferdinand sont un grand groupe. La soirée s’annonce donc… grande ? Excellente.
Mais d’abord, on patiente avec Jon & Jehn, groupe français très agréable à entendre (et à regarder, mais dois-je le préciser) dont le chanteur a une voix qui ressemble un peu à celle d’Alex Kapranos d’ailleurs, (http://www.myspace.com/johnjehn , le prochain et deuxième album sort en 2010).
Mais passons vite aux choses sérieuses : The Cribs. The Cribs. The Cribs (au cas où quelqu’un n’aurait pas bien compris). La seule raison qui puisse justifier la présence d’un tel groupe en première partie est qu’Alex Kapranos se trouve être leur producteur. Même si les gens proches de moi n’ont pas l’air de réaliser qu’ils se trouvent en présence d’une légende des Smiths : the one and only, Johnny Marr, je m’en fiche éperdument. Les Cribs ont pris leurs aises ; environ une demi-heure de concert, leur nom affiché en grand, et ils se font plaisir ! Hey scenesters, cheat on me… Si Johnny Marr est dans la place (!), les Cribs d’origine – le guitariste ayant rejoint le groupe en 2009 – sont relativement déchainés aussi, et je viens de comprendre qu’ils étaient frères. Malheureusement, ils doivent partir.
On nous fait attendre avec du Plastic Bertrand – vous remarquerez que le seul moment où un être doué d’oreille peut apprécier du Plastic Bertrand est précisément dans une salle surpeuplée, soumis à une grande tension, et au beau milieu d’une attente, heureusement pas interminable. Ca plane pour moooi, Hou Hou Houuuu Hou ! Bref.
Les lumières s’éteignent, le public se met à crier, moi y compris – réflexe humain bien qu’un peu primaire. Les membres de Franz Ferdinand débarquent sur la scène, et Alex Kapranos nous salue. Un accent à couper au kilt, le garçon. Mais charmante attention.
Ils enchainent sur Bite hard. Bien que la chanson soit plutôt calme au début, l’ambiance est tout de suite à son comble – merci Platic Bertrand, qui sait – on se retrouve devant sans trop savoir comment. Bientôt c’est le tour du dernier album, avec No You Girls.
Le chanteur s’avère en pleine forme : Freddie Mercury pour la moustache, un mélange de Lou Reed (version dos de la pochette de Transformer) et … lui-même pour tout le reste. Se désaltérant de temps en temps par une petite gorgée de vin local – le contraire serait étonnant – les écossais sont en symbiose avec leur public et avec leur répertoire, et ils se trémoussent devant un grand écran qui diffuse au choix leur clip ou la scène en temps réel. Gros budget, les franz ferdinand !
On commence sérieusement à mourir de chaud, mais ce n’est pas grave, le groupe continue… Can’t stop feeling, « ca va? ca vaaa? moi ôssi… », ulysses, what she came for, take me out… (Pas nécessairement dans cet ordre, et j’en passe, j’en passe). Sur outsiders, dernière chanson avant le rappel, on comprend enfin l’utilité d’une deuxième batterie cachée derrière un ampli… En effet, les quatre membres se placent autour afin de faire une session batterie à 2×4 = 8mains… Même si le bassiste a l’air un peu perdu avec des baguettes, les autres s’éclatent et nous font entrer dans une espèce de transe post-traumatique, le traumatisme étant un incroyable concert de Franz Ferdinand.
On se retape Plastic Bertrand quelques minutes, mais les hurlements du public sont les plus forts et le groupe revient pour un rappel long de cinq ou six chansons, dont le formidable Michael, suivi de Jacqueline was seventeen, working on a desk… La soirée se termine sur Lucid dreams. Là encore, les Franz Ferdinand s’égarent joyeusement dans un trip instrumental improvisé qui les verra partir un à un avant de revenir au complet nous faire un dernier Adieu… pas définitif, on l’espère. Une grande soirée !
Cette tournée est géniale. Le concert était également super à Paris.
complétement d’accord avec ton article,j’étais aussi au concert et je suis sortie de là en me disant qu’on venait d’assister à un GRAND GRAND moment! et dire que certains trouvent le public bordelais ‘froid »
Bonne chronique, par contre l’ambiance laissait à désirer (ce qui ne doit pas être étranger au fait que la médoquine est une salle de merde) et contrairement à virguinie ci dessus, ça m’a confirmé que le public bordelais était très froid, quelques mouvements sur les « gros tubes » genre take me out, this fire.. mais rien pour le reste, j’ai été très déçu par le public…
3ème fois que je les voyais (garden nef à angoulême et paredes de coura au portugal, concert mémorable, avec un public déchainé se laissant aller à du circle pit et du pogo accroupi, rien que ça) et c’était peut être le moins bon des trois…