Le boue est enfin séchée, et les odeurs de foin embaument le site enfin ensoleillé comme il se doit. Bretagne capricieuse, tu auras su te jouer de nos envies pour nous faire garder le meilleur souvenir de ton climat!
Si nous arrivons après Perfect Pussy, la faute à la plage trop addictive, nous sommes à temps pour Mac de Marco. Le californien d’adoption est rigolard, et ses titres chaloupés s’enchainent dans le plus grand bonheur. On sent qu’il aime être là et joue la nonchalance pendant que le public le harangue d’invitations à l’amour. S’il réaccorde sa guitare, les musiciens improvisent une reprise de Coldpay. Ça sonne un peu comme une bande de cancres qui aurait réussi : Mac ne se laisse pas démonter par deux montgolfières qui viennent raser le haut de la scène et en profite pour faire un joli crowdsurfing avec cette décontraction si charmeuse.
Baxter Dury enchaîne sur la même grande scène dans un style plutôt jazzy soul, posant sa voix souriante sur des instrumentalisations douces et bienheureuses.
Toy joue sur la petite scène et ne fait pas vraiment l’unanimité. La pop suave peut être vite qualifiée de molle et les morceaux s’enchainent et se ressemblent sans jamais décoller. Après Baxter Dury, on avait quand même besoin d’un remontant.
Et ce n’est pas non plus Temples qui va nous l’apporter. En effet, le quatuor a le look des anciens, le son des anciens, mais est loin d’en avoir l’aura. C’est une drôle de programmation, pour clôturer un festival… Mais ça permet aux bars de rester pleins à craquer, ou de faire une pause pour s’échauffer pour le phénomène Cheveu.
En effet, lorsque retentissent la boite à rythme et les premiers accords, la foule est déjà dense devant la petite scène. Il fait chaud malgré la nuit tombée et le son martelé fait bien son effet. Même une poubelle tente le crowdsurfing!
Nous venons d’assister à un nouveau live punk d’un groupe qui n’a plus besoin de prouver qu’il sait faire bouger un public massif.
La fatigue aidant, ce n’est pas Jamie XX, leader du groupe the XX, qui va nous remotiver. Ses rythmes et mélodies sonnent en effet un peu pauvres en regard de l’énergie brute à laquelle nous venons d’être confrontés. Nous n’avons pas la force de rester pour attendre Todd Terje, qui s’annonçait pourtant comme le grand nom de scène de ce troisième jour.
Le lendemain, un passage à Saint Malo pour y déguster une bonne galette au sein des remparts et nous repartons pour la capitale, fermant une parenthèse que l’on aurait aimé prolonger.