Au royaume de la musique pop, Mika est le petit prince. Sa pop riche, flamboyante, colorée et ludique évoque tout autant les Beatles qu’Elton John ou George Michael (il y a deux ans, on disait aussi que Mika rappelait Freddie Mercury, mais bon, cette comparaison est maintenant désuète).
Chose certaine, cet artiste désire ramener l’aspect spectaculaire dans la chanson pop, et il le fait de brillante façon sur The Boy Who Knew Too Much, un album de douze morceaux (avec un live acoustique sur la version deluxe itunes) qui ne manque décidément pas de hits potentiels – attendez seulement d’entendre la très entraînante Rain. Bien sûr, le tout demeure « commercial ». On ne retrouve rien sur The Boy… qui déroge des conventions pop habituelles, si ce n’est Toy Boy, qu’on dirait sorti tout droit d’un vieux dessin animé de Walt Disney. Mais au moins, Mika n’est pas un autre chanteur de pop américaine soutenu par Timbaland et entouré d’une douzaine d’invités faussement éblouissants. The Boy Who Knew Too Much est flamboyant, oui, mais sensible aussi.