L’Interview de Pierre Guimard

En exclusivité pour Ziknation, j’ai retrouvé Pierre Guimard dans son studio d’enregistrement parisien, en plein cœur de Montmartre pour recueillir ses impressions avant la sortie de deuxième album « Les beaux souvenirs ne meurent jamais » (sortie prévue le 22 juin) et à quelques jours de son premier concert parisien à l’Européen le 9 juin.

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© Crédits Photos Marilyne Maigrat

Ziknation : Dans quelles conditions as-tu écris cet l’album ?

Pierre Guimard : Je l’ai écrit juste avant la naissance de ma fille et juste après, à un moment important de ma vie… J’ai mis du temps pour le composer. Je le voulais heureux et cela m’a permis de me rendre compte à quel point, il était plus difficile de composer des chansons lorsqu’on est heureux plutôt que malheureux.


Ziknation : D’où tires-tu le titre de l’album « Les beaux souvenirs ne meurent jamais » ?

Pierre Guimard :
D’abord, j’avais pensé au rêve américain et puis j’ai trouvé que dans « les beaux souvenirs ne meurent jamais », la notion de rêve américain ne représentait qu’une seule partie de mes souvenirs. Le souvenir est dans une notion plus générale, et j’ai trouvé que cela porterait l’album plus loin.

Ziknation : Pourquoi le rêve américain ?

Pierre Guimard : J’avais le fantasme des artistes dont je suis fan qui ont fait leur musique là-bas comme Neil Young, Bob Dylan et même des groupes que j’écoutais dans les années 90 comme Nirvana ou Pearl Jam . Pour moi, quand on n’est pas américain, ce rêve rend tout possible et ça donne envie de tenter sa chance… J’avais envie d’y aller pour toucher ce rêve du bout des doigts et de me faire une idée de ce que c’était. J’ai fait le choix de partir un mois avec ma famille et j’ai eu l’impression de l’avoir vécu. D’ailleurs ma chanson « Le rêve américain » ne raconte pas ce voyage là mais plutôt le fait que j’avais envie de le réaliser avec la personne que j’aimais, de partager des souvenirs avec elle et de le vivre à deux.


Ziknation : Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ?

Pierre Guimard : Je suis allé retrouver Ben Kweller avec qui j’avais fait mon 1er album et j’ai collaboré avec son équipe à New-York. J’ai eu l’occasion d’enregistrer dans le studio mythique où John Lennon a souvent enregistré. Pour moi, ça a été une expérience magique et dépaysante. Je l’ai vécu comme une véritable aventure. Cela m’a permis de vivre pleinement les choses pour créer des souvenirs forts.


Ziknation : Parles nous de ta collaboration avec Ben Kweller ?

Pierre Guimard : J’ai eu la chance d’être en première partie de Ben Kweller lors de sa dernière tournée à Paris, je n’avais pas envie de réécrire la même histoire. Et cette fois, j’avais envie de quelque chose de nouveau, de différent et j’ai proposé à Ben de faire sa première partie en compagnie de « Lilly Wood & the Prick ». C’est un peu de coup de pouce que Ben nous a donné.


Ziknation : Qui est « Lilly Wood & the Prick» et d’où vient cette collaboration ?

Pierre Guimard : La véritable histoire, c’est que j’en avais un peu marre de faire de la musique tout seul dans mon studio et en me baladant sur myspace, j’ai découvert ce groupe. Je leur ai proposé de venir enregistrer un morceau ensemble un samedi. Au départ, ils n’ont pas bien compris ce que je leur voulais et finalement on a enregistré un EP de 5 titres. Ce qui leur a permis en un an de passer de 5 écoutes sur myspace à une programmation à « Rock en Seine » en août prochain. On a également vendu 5000 titres et fini numéro 1 des écoutes alternatives sur itunes. Moi, ça m’a permis de sortir de ma solitude lors de l’écriture de mon album et de faire de la musique en groupe et de partager plus qu’avec ma propre musique et ça me pesait un peu.


Ziknation : Quelle est l’évolution entre ton premier album « De l’autre côté » et « Les plus beaux souvenirs ne meurent jamais » ?

Pierre Guimard : Dans le premier, c’était un patchwork de toutes mes influences qui pouvaient aller de Radiohead à Neil Young. Là, j’essaie de faire un son qui m’est plus personnel. Toutes les chansons étaient dans la même veine, en une couleur et pas une sorte de compil de couleurs que j’aime bien. Dans « Les plus beaux souvenirs ne meurent jamais », on est sur un album unit en une seule couleur et une seule direction.


Ziknation :
Quelles sont tes inspirations pour cet album ?

Pierre Guimard : Je suis tombé par hasard sur un article qui parlait de Gram Parsons et je me suis intéressé à la discographie de cette star de la country des années 70 , riche et dépravé, mort d’une overdose à 27 ans (rires). Il avait constitué un groupe dénommé les « Flying Burrito Brothers » et avait fait les premières parties des Rolling stones. En me penchant sur sa discographie, j’ai découvert une écriture plus folk que rock et des morceaux où il chantait avec Emmylou Harris qu’il a découvert. C’est ce qui m’a donné envie de proposer à Rose de chanter avec moi, sur l’un des titres de mon album.


Ziknation : Tu seras à l’Européen en concert le 9 juin prochain, comment appréhendes-tu cette date ? Y aura t’il des surprises ?

Pierre Guimard : Je suis anxieux car ce sont des nouvelles chansons que le public ne connaîtra pas puisque l’album sort à la fin du mois. Mais la scène c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, ça revient vite ! Concernant les surprises, il y en aura et j’ai quelques invités qui me feront le plaisir de partager cette scène à mes côté. Mais là, CHUTTTT, c’est entre nous. (rires).

www.pierreguimard.com

www.myspace.com/guimard

www.myspace.com/lillywoodandtheprick


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