Antony Hegarty est un être en mutation, un personnage condamné à tenter de réconcilier la femme et l’homme en lui. Plusieurs l’ont découvert avec I Am a Bird Now, deuxième album émouvant qui parvenait à contourner le pathos souvent associé à la thématique transgenre.
The Crying Light démontre qu’Antony évolue tout autant comme artiste..
Moins affligé, plus en paix avec lui-même bien que toujours à la recherche d’un autre monde, il réserve même un peu de place à la joie sur ce troisième album plus sobre que le précédent. Musicalement moins poignant, The Crying Light requiert quelques écoutes et une attention portée à la subtilité des arrangements délicats (hautbois, flûte traversière, piano enveloppant, cordes lancinantes) avant de faire effet.
30 % de voix qui papillonne
20 % de rêveries mises en chansons
15 % de poésie atypique
15 % de lyrisme en noir et blanc
10 % de soul tourmenté
10 % d’esprit baroque
Par moment la voix me rappelle Nina Simone. J’aime bien le clip très Shakespearien
En concert le 9 avril au Rex.
« la subtilité des arrangements délicats » ne réussit pas à masquer la pauvreté des mélodies, très loin du niveau atteint sur « I am a bird now » hélas !!!
Ce n’est plus un album de mélodie. C’est normal. C’est juste très beau. Et il y a rien à ajouter. C’est une grande et belle œuvre.
le beau est subjectif, c’est une déception à la hauteur de l’attente