En exclusivité pour Ziknation, Eddie du Choix de Mlle Eddie te conte l’histoire de cette mythique guitare !
Stratocaster… Ce nom résonne comme le tonnerre d’un orage d’été ! Non pas que les orages d’été résonnent plus forts que ceux d’hiver, mais vous m’avez compris. On peut utiliser tout un tas de mots pour tenter de circonscrire (outch) l’importance de cette guitare. Icône, emblème, symbôle, légende, mythe, totem, fétiche… Bon sang, j’suis même sûre qu’il y a des godemichets en forme de Strat’ ! Aucun autre instrument ne possède l’aura de la Fender Stratocaster, the guitare du rock’n’roll.
Elle a été créée en 1954 par un type qui ne savait même pas en jouer et entra dans la légende en 1967 en étant immolée par le feu par un demi-dieu sous acide.
Elle est l’oeuvre de l’entreprise de Leo Fender (1909 – 1991), un Californien qui passait son temps à réparer des radios et qui construisit sa première guitare à 16 ans. Il crée sa boîte et commence à réfléchir à des modèles de guitares innovants. Le type n’était pas guitariste, donc il avait des idées pas vraiment conventionnelles, il réfléchissait outside the box, si vous voyez c’que j’veux dire.
Son idée, c’était de créer des guitares à corps plein, par opposition au corps creux qui fait caisse de résonnance. Avant la Stratocaster, il y eu la Telecaster (1947), puis la Precision Bass (1951, « P-Bass » pour les intimes). Leo était proche de nombreux guitaristes californiens auxquels il donna des Telecaster pour ensuite recueillir leurs impressions. C’était un type plutôt pragmatique, en fait. Il voulait que ses guitares soient faciles à tenir, à accorder et à jouer. Et en effet, si vous prenez une Strat’ dans vos bras, vous savez instinctivement comment la tenir et il est assez difficile de la lâcher ! Enfin ça c’est mon expérience personnelle… Bref.
Les guitaristes interrogés voulaient un second pan coupé, un micro supplémentaire et un bras de vibrato.
Le bras de vibrato, vous voyez tous ce que c’est, c’est espèce de petite manivelle qui permet de tendre et de détendre les cordes (le tout tenant en place grâce à un système de ressorts, je vous épargne les détails) pour obtenir des effets de vibrato qui peuvent parfois atteindre des amplitudes assez démentielles. J’en veux pour preuve l’interprétation de l’hymne américain par Jimi Hendrix à Woodstock en 1969 ! Le bras de vibrato de Fender est le seul à l’époque qui permet de conserver la guitare accordée, malgré ce que subissent les cordes.
Schéma d’une Stratocaster
Le micro, sur une guitare, c’est en fait la voix de la guitare. Si vous en rajoutez un, vous donnez à votre guitare une nouvelle voix. La Stratocaster a 3 micros, c’est-à-dire 3 voix différentes. Vous imaginez donc pourquoi les guitaristes l’adorent : elle permet une infinité de possibilités sonores et une polyvalence assez exceptionnelle, avec en plus un son très clair. Pour un type comme Hendrix, qui passait ses journées à essayer de reproduire les sons qu’il entendait dans sa tête, c’était l’instrument idéal.
Quant au second pan coupé, c’est ce qui donnera sa forme à la Stratocaster et qui permet au néophyte complet de la distinguer de la Telecaster. À noter que Leo s’est largement inspiré de la Rickenbacher pour le design économique de sa Strat’, mais on ne lui en voudra pas. Les deux coupes permettent un accès plus facile aux barrettes les plus aigüs, la dos de la guitare, là où est fixé le manche : tout est modelé pour s’adapter au buste et au bras du guitariste.
Même si, présentée comme ça, la Strat’ semble être une petite merveille, les revendeurs et distributeurs ont été loin de se précipiter dessus à l’époque. Trop avant-gardiste, trop légère… Ils se sont sans doute dit que c’était un joli petit jouet, mais que rien ne valait leur bonne grosse S-59 de chez Rickenbacher. Certains parlaient de « couvercle de chiottes à cordes » pour désigner la Telecaster !
Mais un contexte exceptionnel fera le bonheur de l’entreprise Fender et de la Stratocaster.
On est dans les années 1950 et deux événements majeurs vont bouleverser le monde : la production en série et le rock’n’roll. La Stratocaster est parfaitement adaptée pour être produite en série, ce qui va faire diminuer son prix de vente et la rendre accessible à tout un tas de jeunes branleurs tombés amoureux du rock’n’roll. Accessible, certes, mais une très bonne guitare coûtait quand même à l’époque le prix d’une petite voiture ou de quelques mois de salaire, enfin bref, c’était pas non plus un jouet. Mais aujourd’hui, une belle Strat’ de 1954 peut être vendue facilement entre 60 et 80 000€, ça laisse rêveur.
Une Fender Stratocaster de 1954
Comme toutes les guitares, la Stratocaster doit sa renommée à celle des guitaristes qui l’ont utilisée. La liste est extrêmement longue. Mais son rang d’icône vient en grande partie de son utilisation par Jimi Hendrix qui en fit son instrument de prédilection. C’est comme les Blue Suede Shoes de Presley, les vestes en cuir des Ramones, les lunettes de John Lennon… Donnez une paire de pantoufles à des demi-dieux de la musique, elles se vendront comme des petits pains dans la semaine, si tant est qu’ils soient vus en action avec !
Tenir une Stratocaster dans ses bras, c’est tripoter l’mythe.
Hendrix fut en fait bien plus que le type qui érigea la Strat’ au rang de symbôle du rock’n’roll. Au milieu des sixties, l’entreprise Fender est possédée par CBS, et celle-ci envisage de stopper la fabrication de Stratocaster (!).
Et Jimi est arrivééééé… sans s’presseeeeer… et en l’espace de quelques années, de 3 concerts mythiques (Monterey, Woodstock et Wight), d’une mort prématurée, la Stratocaster avait emmagasiné assez de cultitude pour devenir la guitare la plus vendue au monde. Branchée à des amplificateurs gigantesques, Hendrix grava le son de sa Strat’ à l’arrière du bulbe de tous ceux qui ont eu la chance de le voir en concert. Hendrix est dans l’ADN de tout guitariste, et sa guitare avec lui.
Bon, il ne faut pas non plus oublier Buddy Guy, Stevie Ray Vaughan, Eric Clapton, David Gilmour, Frank Zappa, Yngwie Malmsteen, Rory Gallagher, et tout un bataillon de jeunes stars du rock qui continuent d’imprimer le design intemporel de la Stratocaster dans les têtes des jeunes générations.
chouette !!!
Vivement un article sur la Gibson Les Paul :p
merci de ce feeback !
On ne peut pas parler de la fender stratocaster sans parler de Mark Knopfler… :p
Imprécis, incomplet et et mal écrit. Bref, un article sans intérêt…
Dan, tes précisions sont les bienvenues 😉
Dan, ton commentaire est non seulement imprécis, incomplet, mal écrit, inutile, mais c’est également de la méchanceté gratuite voire de la jalousie mal placée. Typique des couillons neurasthéniques dans ton genre qui polluent les forums uniquement pour faire chier le monde. Eddie par contre c’est toujours un bonheur de te lire.
eric clapton et Gilmour resteront LES 2 représentants de la strat, bien au dessus de Hendrix (avis personnel bien sur) et pour ceux qui veulent entendre la capacité d’une très bonne strat :
– le son Clapton : http://www.youtube.com/watch?v=zY04yo0C0fI
– le son Gilmour : http://www.youtube.com/watch?v=AA7lshz6wm8&feature=related
très bon article au passage 😉
ah j’avais pas vu les liens vidéos sur les artistes, bon ben on se rejoint sur confortably numb 😉
Dan… précise toi qui est si fort 🙂
Une petite précision pour les jeunes: la STRAT est devenue célèbre au moins en Europe grâce à Hank Marvin ( The Shadows ), ensuite par Jimmy, puis Clapton , Gilmour et plein d’autres car après avoir tout essayé c’est la meilleure ( elle peut tout faire du clair au saturé).
Voilou, A+
Une Fender Strat c est tout un programme c est une magnifique guitare que je reve de m acheter
i love them mother fucker oh yeah