King Crimson, la mutation du rock

Il est étrange de voir comment un musicien, pris dans son contexte unique, peut être différent lorsqu’il est placé au centre d’un groupe dont il sera le porte étendard. King Crimson, avant toute chose, c’est Robert Fripp, musicien génial mais n’ayant jamais percé en solo. Et pourtant, au vu de la composition éternellement changeante du groupe, à l’exception de Fripp, on peut affirmer sans trop se mouiller qu’il en était l’âme.

Vous découvrirez avec King Crimson ce qu’était le rock progressif à son apogée, et je trouvais que les caractéristiques de wikipédia sur le genre donnaient une bonne approche concernant la musique que je souhaite vous faire découvrir :

« Parmi les traits marquants du rock progressif figurent, avec plus ou moins d’importance selon les cas :

  • Complexité musicale (les thèmes musicaux peuvent varier fréquemment au cours d’un même morceau)
  • Éléments mélodiques
  • Longues parties instrumentales, qui ne sont pas nécessairement des improvisations mais des passages travaillés instruments par instruments.
  • Instruments inhabituels dans la variété, comme l’intégration d’instruments classiques ou de jazz (flute, trompette, violon, etc.)
  • Coordination et indépendance de la section rythmique
  • Inspiration de musique classique, traditionnelles, folk, médiévale ou jazz »

King Crimson est fondé en 1969. Les deux premiers albums étaient de vrais ovnis tant ils utilisaient des sonorités étranges, planantes et complètements novatrices, sorte de pots pourris tout en harmonie.

In The Court of The Crimson King, le premier album, est un véritable chef d’œuvre, et vous trouvez un extrait qui définisse l’album me semblait un peu difficile, aussi ai-je choisi celui qui, je pense, correspondrait plus à la ligne éditoriale de Sound Nation. Le second, In The Wake of Poseidon, est vraiment très spéciale, et je dois avouer qu’il m’a fallut plusieurs écoutes pour l’apprécier.

Pour petite anecdote, la première fois que j’ai trouvé le King, c’était sur un marché, en vinyle, avec sa pochette cramoisie et ses dessins originaux, 15 euros… Une fois acheté, je me suis précipité chez moi pour l’écouter, et pour la première fois de ma vie, et la seule, sur le chemin, j’ai eu quelques remarques de passants qui voyant la pochette emblématique d’une époque révolue, me lançaient des exclamations jouissives à la vue de ce petit chef d’œuvre.

J’espère vous avoir fait découvrir une pépite et n’hésitez pas à écouter ces deux album vraiment monstrueux. Ci joint la musique « Epitaph », assez lente et longue, mais bien planante et apaisante.
[audio:http://freenull.net/~soundnation/k/KingCrimson-Epitaph.mp3]

Je vous ai mis aussi trois musiques depuis Deezer qui vous montreront un peu l’esprit torturé, surtout le fabuleux 21st Century Schizoid Man, reprit par RadioHead plus tard, mais qui ne sera peut être pas au goût de tous au vu de sa complexité.

Spécialiste des années 60 70, je suis un passionné du rock and roll et du punk anglophone (toutes périodes, des Stooges aux Sum41 c'est vous dire). Je serais heureux de vous présenter quelques pépites des années glorieuses du rock and roll tombées presque dans l"oubli.
7 commentaires
  1. Hugo A. says:

    C’est vraiment représentatif de l’état d’esprit musicale de l’époque je trouve.

    C’est complètement génial et heureusement que nos parents ont acheté des albums il y a 30 ans, autrement nombre d’entre nous seraient passés a coté de chefs d’œuvres comme celui-ci 🙂

  2. AntoineDupin says:

    Bien vu Pierre 🙂 J’ai changé, petite erreur dslé. D’autres petites perles arriveront, et j’espère, vous plairons.

  3. Janus24 says:

    Cette pochette de vynil me dit quelque chose, je suis sûr de l’avoir déjà vu… Et puis la musique…whouah j’adore =D (comme souvent sur ce blog)

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