Ce mec là collectionne les claviers comme un obsédé. Il pourrait s’arrêter là et entasser tout ça dans son garage jusqu’à saturation. Mais non, pour notre plus grand bonheur, RV Salters entasse et utilise à merveille ses objets de culte.
Après un premier album magnifique (avec notamment le titre « Tu M’Intrigues« ), il revient encore plus fort avec une seconde galette encore plus travaillée et éclectique. Prenez vos clés, roulez tout droit, et lorsque votre voiture commence à s’envoler c’est que c’est bon, vous êtes dans la ville des rêveurs…
A la fin de la première écoute du disque, on se rend compte qu’il n’est en rien homogène : il y a de tout, à n’importe quel moment, que ce soit d’une piste à l’autre, ou à l’intérieur même d’un son (« Cottons of Inertia« , « You Don’t Listen« ). On entame par du hip-hop, puis de l’électro, en passant par de l’old-school, du rock, et de la folk.
Mention spéciale pour trois choses :
1. Les prises de risque. Cet album arrive à nous transporter, nous faire bouger, nous transcender, sans de grandes prouesses d’inventivité, mais avec une simplicité et une justesse très marquante. Mais celà cache parfois des mauvaises surprises : sons qui déchirent les oreilles (« Cottons Of Inertia« , « Engine Kickin’In » – mais attention, écoutez les morceaux en entier, ce sont les plus beaux), morceaux un peu chiants (« Raid The Radio« ), et d’autres légèrement clichés (« Gathering All The Lost Loves« ).
2. L’intro percus-du-Fort-Boyard-style qui bombarde « Helicopter« , simple et puissant hymne dancefloor (riff supra-efficace, beat mouvementé, …) Voilà, c’est tout.
3. L’intro Mary-Poppins-torturée sur « La Nuit des Ephémères« . C’est marrant, et on s’y attends pas du tout ; alors du coup, en plus, c’est inventif. Introduisant le seul morceau instrumental de l’album, mais forcément transcendant, mais intéressant.
Et oui, les choses que je préfère le plus dans cet album, ce sont les intros.
Cet album mérite d’être écouté, maintes et maintes fois, juste pour sa richesse, toutes ses références, et ses nombreux instants magiques. Des touchantes balades « Rebel Sun« , « Cottons of Inertia » et « La Nuit des Ephémères« , aux plus dynamiques « Helicopter« , « Little Lady » et « Myrabelle Pockets« , tous ces opposés s’enchaînent sans fautes de goûts et sans questionnements. Les contraires s’attirent qu’ils disaient.
Un majestueux délire funky, sans fioritures, malgré quelques fautes de goût. Mais on lui pardonne, parce qu’il a encore le pouvoir de rêve. Et de nous faire rêver.
__________
1. Engine Kickin’In
[audio:http://freenull.net/~soundnation/g/General_Elektriks-Engine_Kickin’_In.mp3]
2. Little Lady
[audio:http://freenull.net/~soundnation/g/General_Elektriks-Little_Lady.mp3]
__________
– Acheter l’album « Good City For Dreamers » sur iTunes.
– Myspace de l’artiste.
– Site officiel de l’artiste.
J’adore ! Merci pour la découverte 🙂
Tout simplement excellent ! J’ai téléchargé le CD et je n’arrete pas de l’écouter en boucle depuis … train, RER, chambre, repas … bref, un certain temps !
Merci également pour la découverte 🙂