Fink à l’Alhambra

Vendredi soir, Fink a fait une escale parisienne et s’est produit sur la scène de l’Alhambra. Devant un public tout acquis à sa cause, le britannique a délivré un concert intimiste au côté d’une formation très resserrée (lui à la guitare acoustique, une batteur, un bassiste). Un son pur et essentiel entre Blues, folk et jazz vous enveloppe et vous transporte dans un univers fait d’asphalte, sombre et mélancolique.


19h30, le public se presse devant l’Alhambra et crée une jolie file d’attente. Après une demie heure, je pénètre dans la salle à peine remplie. Je m’installe au premier rang comme une véritable groupie. 20H20, un jeune homme à la blonde chevelure, à l’allure de surfeur west-coast, très décontracté, s’avance sur scène avec sa guitare sèche. L’audience féminine semble apprécier cette apparition. Il se nomme Ben Howard. Il s’assoie sur un tabouret haut, accorde une dernière fois sa guitare et la place sur ses genoux. J’avoue sans gêne qu’au premier abord, j’ai eu peur d’écouter un énième Jason Mraz voire un Tom Frager…Et là, il se passe un truc assez spécial. Le jeune homme comme un charmeur de serpent, joue de sa guitare comme il jouerait d’un instrument à percussion. Il utilise à tour de rôle le tapping et le slapping, ses doigts caressent, percutent et pincent les cordes. Ses lèvres pincées laissent s’échapper une voix brisée qui semble sortir du plus profond de lui comme une déchirure. Servi par des textes très personnels, sa musique flirte avec le Folk et le Blues. Le public semble captivé, les applaudissements nourris trahissent son succès et semble même l’intimider.

Ben Howard sera en première partie de la tournée Brett Dennen, les autres dates de concert sont disponibles sur son myspace.

www.myspace.com/benhoward


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21H. Fink fait son apparition sous un tonnerre d’applaudissement. Fink est un ovni dans le paysage musical. Venu de Brighton, Finian Greenhall alias Fink est un touche-à-tout musical et est passé de l’électro à une musique plus originelle, plus acoustique. Il ne ressemble à personne et c’est ce qui le rend touchant et sensible. Sa voix grave et soul, s’enchaîne et parfois s’accroche aux accords de guitares rapides. Il se dégage de sa musique une sorte de mélancolie et d’angoisse parfois… Sur scène, il apparaît simple et assez décontracté. Une coupe à l’Iroquoise (qui surprend ma voisine qui me demande d’ailleurs si c’est bien lui), une pantalon treillis et sa guitare. Il n’est du reste accompagné que d’un batteur et d’un bassiste. Un trio essentiel pour une musique sans fioritures. Fink est comme un artisan, il compose, il produit et on le sent libre dans sa création jusque dans sa manière de jouer. Il frappe les cordes, tape le corps de sa guitare, fait résonner les notes, en extirpe un son brut sans que cela soit brutal. Il enchaîne dans sa tracklist de nombreux morceaux extraits de son dernier album « Sort of revolution » comme le sensuel « Move on me », le mélancolique « Nothing is ever finished », ou bien encore le très folk « Six weeks », sans oublier le bouleversant « See it all ». Fink nous livre avec un sourire complice que sa mère est pour la première fois dans le public. Plus qu’un concert, Fink nous a fait partager pendant une heure et demie, sa scène, son univers, il nous a fait pénétrer dans les coulisses de sa musique, rendue plus charnelle. Après deux rappels, on a presque l’impression avec ses musiciens, qu’ils ne veulent pas quitter la scène. Ils se sentent bien avec les « crazy frenchy » (comme Fink se plaît à appeler le public à plusieurs reprises). Les lumières se rallument malgré le énième rappel. Sa musique encore en tête, alors que je quitte la salle, je croise Fink dans les couloirs au milieu du public. Preuve en est que c’est vraiment un mec simple loin du star système, une vraie bouffée d’oxygène !

Quelques dates de concerts sont encore prévues à Alençon le 7/10, à Toulouse le 12/10  et le 17/10 à Arles.

www.finkproject.org/

www.myspace.com/finkmusic



Aime écouter, voir, écrire mais avant tout, aime partager.
3 commentaires
  1. Vitaamine says:

    Je l’avais vu à Toulouse et j’avais adoré 🙂 Mec super simple d’ailleurs qui était venu parler avec nous à la fin du concert!

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