Eurocks // Day2

Eurocks // Day2

Deuxième journée… encore plein les pattes de la veille, une nuit courte et un départ précipité et hop, à nouveau une navette blindée… mais sur place tout ça laisse place à la musique avec…

 


Anna Calvi
Elégante et racée, Anna Calvi, c’est un univers à elle toute seule à la fois évanescente, sombre et mélancolique. On la croirait tout droit sortie d’un film de David Lynch. Entourée de ses deux musiciens Mally Harpaz (harmonium, percussions) et Daniel Maiden -Wood (batterie), la jeune femme à la beauté froide, au visage impassible et à la voix surpuissante, impose par son charisme naturel et la maturité de son jeu de guitare. Son solo sur « Jezebel » ou encore « Desire » envoûte et captive le public. Quant à sa reprise du King « Surrender », elle redonne à ce morceau une sensualité et une dimension charnelle.  Seul bémol, j’aurais préféré la découvrir pour la première fois dans une salle obscure et ouatée, non à 17h30 dans un léger nuage de poussière.

Raphael Saadiq
Pas très convaincue au départ par le phénomène dont tout le monde parle (c’est mon esprit de contradiction !). Sur scène, je l’admets Raphael Saadiq est un prodige. Une plastique à faire tomber les filles comme des mouches et à les rendre hystériques… sa soul est nerveuse et incisive. Soutenu par des musiciens hors pairs, et un choriste particulièrement à fond,  Raphael chauffe le public et s’en amuse. Il fait le show. Il nous gratifiera d’un guest pendant son set en invitant, Medi pour un morceau. Quel prince !
Le public est conquis, il en redemande et moi aussi, mais c’est dommage, c’est trop bon mais trop court !

Funeral Party
Voilà un nom qui en dit long ! Autant dire que les petits gars de L.A débarquent à Belfort, ce n’est pas pour faire de la figuration. Déversant des riffs puissants, le rock est tranchant mais dansant souligné par la voix acide de son leader Perry Farrel. 
Funeral Party envoie du lourd, sans conteste, et il est fort à parier que vu l’ambiance et l’effervescence du public, on va les revoir très bientôt sur scène.

 

House of Pain

Responsable des moments les plus « wild » en concert ou en soirée pour l’adolescence de la plupart des festivaliers avec leur mythique « Jump Around » (qui ne connait pas qu’on leur jette la pierre ?!), il faut avouer qu’en dehors de ce titre le reste de la discographie du groupe reste un mystêre, voire une curiositée. Pour être honnête, tout le monde attendait LE moment où ils allaient la jouer, le reste n’était un condensé de mash-up old school mais efficaces (Merci aux instrus de Dr Dré et la reprise de Nirvana) mais sans grand intérêt. Le final avec la foule qui « jump » du premier rang au fond vaut tout de même l’attente !

Damien aka Lajouve est connu pour avoir longuement écrit sur Zik4Zik.com
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