Days Off // The Villagers – Fleet Foxes

La Salle Pleyel fait partie de ces lieux un peu décalés pour voir un concert de musique qui n’est pas classée dans la catégorie « classique », c’est un peu la raison pour laquelle Days Off investit les lieux depuis deux ans maintenant.
Ce soir là, la tête d’affiche était Fleet Foxes. Retransmis en direct le concert du groupe d’indie folk a fait déplacer les foules. Une foule sagement assise dans son siège numéroté, mais une foule tout de même qui a eu la bonne idée de se pointer à l’heure pour profiter de la première partie du quintette de Seattle, The Villagers.

C’est seul, guitare en main, que Conor O’Brien arrive sur la grande scène de Pleyel. Avec ses allures de petit bonhomme qui a grandi trop vite, il a vite fait de capter l’attention de la salle qui retient son souffle. Rejoint par l’ensemble des musiciens du groupe, ils égrènent leurs mélodies avec bonheur, l’acoustique de la salle servant totalement leur folk dépouillée et intimiste. L’album du groupe est rempli de pépites mais personnellement je me suis régalée avec On A Sunlit Stage, Becoming A Jackal ou encore I Saw The Dead. Le groupe a même interprété un morceau inédit sur album, The Bell.
Pour beaucoup, The Villagers fut une découverte ce soir-là et avec les diverses réactions suite à la prestation de Fleet Foxes, on peut espérer que leur passage restera comme le moment de la soirée sur lequel tout le monde s’accorde à dire qu’il fut excellent.

Après cette ouverture assez magistrale, les Fleet Foxes s’installent pour une prestation qui s’annonce comme un événement. Avec une folk qui frôle l’acoustique, la configuration de la salle est idéale pour le groupe.
Mais là si la qualité du son a porté la folk mélodique de Villagers, elle noie la voix de Robin Pecknold, le chanteur, dans les grésillements électriques d’une guitare plutôt acoustique à la base avec, pour parachever l’ambiance, une batterie déchaînée à la limite de l’explosion de tympan. Assez inaudible… Croire que les afficionados vont subir 1h30 de « bruit » sans se rebeller, c’est méconnaître le connaisseur de bon son, lequel fait savoir bruyamment que « c’est trop fort ! ».

Quelques micros réglages plus tard, c’est reparti. Pas démonté et rpenant la chose plutôt avec humour, le groupe continue d’enchaîner ses morceaux les plus récents mais aussi leurs bons vieux classiques. Si le son reste parfois un peu trop saturé et fort pour certains, j’ai plutôt été prise par la qualité de l’interprétation. Les harmonies vocales sont parfaitement restituées et la ligne mélodique de la folk des Fleet Foxes colle finalement très bien à la configuration classique de Pleyel. Au final, un très beau moment.

1 commentaire
  1. pauline says:

    J’ai aussi vu les villagers aux nuits de fourvière à Lyon, et ils sont vraiment très très bons !! Je les avais deja découvert grâce à la blogothèque et ship of promises, et ils ne m’ont absolument pas deçu en live !! Une belle découverte et un groupe à suivre !

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