Ces jours de novembre, Singapour est envahie d’un brouillard lourd et blanchâtre qui plonge la ville dans une ambiance cotonneuse. L’Indonésie, extrêmement proche, fait brûler depuis déjà un mois des forêts et champs pour y préparer les cultures à venir. On a du mal à respirer et certaines écoles ont même dû fermer quelques temps pour éviter les asphyxies en chaîne.
Dawn était moins concernée : elle a opté voici quelques mois pour l’éducation de ses filles à la maison. Elle nous a invités cet après midi chez elle à découvrir en avant première deux chansons tirées de son nouvel album. Englués par l’air moite et difficilement respirable de l’extérieur, nous voici entraînés par l’énergie de la chanteuse, si douce une fois une guitare entre les mains.
Dawn Fung a grandi entourée de rimes douces, d’histoires bibliques (c’est elle qui le dit) et des nouvelles de Singapour. Cette éducation se retrouve dans ses chansons empreintes de folk, qui viennent puiser dans ce riche background. Ce sont ces mêmes chansons qui servent de base pour enseigner le monde à ses filles, leur apprendre à le questionner et l’apprécier.
Ainsi, la douceur et la tranquillité de la chanteuse (qui a donné des cours aux Mines de Paris pendant un an) sont un baume pour le cœur et l’esprit, un baiser harmonieux déposé au creux de la joue.
Strange Fire a été écrite en mémoire de la révolte du quartier de Little India, au cœur de Singapour, le 8 décembre 2013. Dawn illustre l’histoire fictionnelle du point de vue d’un ouvrier immigré.
Pour en savoir plus, ça se passe ici :
Dawn Fung | www.dawnfung.com | Facebook
Son album est disponible sur Bandcamp
Love <3