J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’univers de ce groupe allemand pourtant fondamental dans le développement futur des musiques électroniques alliées au rock et au post-rock ; et puis parce que pour l’électronique brute il y avait Kraftwerk, en fait. Pour moi ce sont les pères du drone actuel, en moins violent et en moins noir. Leur discographie s’étend sur plus de 20 ans, moi pour cette fois-ci j’ai choisi le 2eme, Cluster II, parce que déjà j’adore la pochette, et puis c’est celui pour lequel j’ai le plus d’affinité. C’est un groupe qui n’est pas facile à apprécier, à comprendre, à apprivoiser. Tendant vers l’expérimentation, ils cherchent inévitablement ; parfois trop. Alors on se perd, avec eux la plupart du temps, mais il arrive qu’on soit laissé sur le bord de la route, sans avoir pu raccrocher le vaisseau.
J’espère que vous allez vous y retrouver, vous laisser embarquer dans Im Süden, morceau long de 13 minutes tout en longueur et sans reprise de souffle. Morceau enivrant. C’est une expérience peut-être difficile que je vous impose là, quand vous n’êtes pas habitués à des morceaux de ce genre ; mais c’est une expérience dont on revient grandi, changé, avec une vision nouvelle sur certaine chose. Prenez ma main, je vous emmène. Mais ne forcez pas si vous sentez que ça ne passe pas, ça pourrait vous rendre malade. [Acheter]
Hmm sur moi ça a l’effet : « rendre malade » :-p