18 avril 2013, un vent du désert souffle sur la Flèche D’Or. Omara Moctar, dit « Bombino« , est de retour avec son groupe sur une scène française. Faut dire qu’on attendait beaucoup sa venue chez Ziknation.
Après avoir été impressionné par son blues en direct du désert via une vidéo sur internet, on l’a redécouvert cette année grâce à « Nomad« , son nouvel album. Originaire du Niger, le guitariste touareg l’a entièrement enregistré à Nashville avec un certain Dan Auerbach, la moitié des Black Keys. C’était donc avec une certaine excitation qu’on a fait le déplacement dans l’ancienne gare parisienne ce soir là.
Le concert débute avec une voix off rappelant le destin tragique de la tribu de touaregs dont fait parti Bombino. Avec les tenues traditionnelles, on a l’illusion d’assister au début d’une scène de théâtre jusqu’à ce que démarre les premiers riff de guitare électrique !
L’influence du producteur américain se fait ressentir par petites touches, sans dénaturer l’identité sonore du Nigérien, la rendant même plus accessible. On reconnait notamment cette guitare saturée qui se fait bien plus grasse et plus lourde. Les rythmes traditionnels africains, d’habitude joyeux, rencontrent les riffs plus rugueux de la musique occidentale.
La voix de Bombino, incroyablement calme et claire se fraye un chemin au milieu de ces dunes rythmiques, qui se font parfois répétitives mais surtout hypnotiques. Les mélodies s’étendent pour créer des effets de transe. On danse frénétiquement dans le public, jusqu’à entendre des youyous par moment.