Samedi soir c’était donc le retour du groupe britannique au Zénith de Paris. Une salle qui leur tient particulièrement à coeur puisqu’ils y avaient enregistré leur album live en 2007. Ils étaient d’ailleurs repassé dans le coin en fin d’année dernière pour un concert que j’avais jugé plutôt décevant en raison du choix de setlist. Pas vraiment que les titres choisis étaient mauvais – j’ai du mal à qualifier les titres d’Archive de mauvais – mais à l’exception de Again, j’avais été extrêmement frustré de n’entendre que de titres de moins de deux ans d’âge.
Une question donc en arrivant devant le Zénith vers 17h30 : quelle setlist, sachant qu’entre temps on a eu droit à un nouvel album.
Bref, je suis encore pleins d’interrogations lorsque je me rends compte que je n’ai absolument aucune idée de la première partie. Ils arrivent, sont trois frontmen et un batteur et enchainent leurs quatre ou cinq titres. Même si ça ne casse pas vraiment des briques, on appréciera quelques titres assez subtiles aux mélodies plus travaillées comme Indigo. Les frenchies de Lowmilk ont plutôt bien géré ce soir, même si leur jeu manque encore d’assurance.
Après 30 à 45 minutes de set puis le quart d’heure de transition traditionnel, le combo londonnien rentre enfin sur scène aux sons de Pills. Pas vraiment rassuré puisqu’il s’agit du titre d’ouverture du dernier album, je me laisse tout de même bercer par les basses chaleureuse, la rythme tapageur de Dave Pen et la douce voix de Maria Q. Le public réagit, lui aussi, très bien à l’accueil. Et puis là, je suis rassuré. Sane, puis Finding It So Hard, c’est bon ! On aura droit à des vieux titres cette fois.
Je peux définitivement me laisser bercer par les sons et les ondulations de la foule. Enfin, faudrait pas trop que je me laisse emporter, j’ai un live report à faire, moi. Rosko John fait son entrée sur scène, acclamé par la foule. il faut dire que le rappeur a accompagné le combo pendant ses débuts avant de revenir l’an dernier avec Controling Crowds pour le plus grand plaisir des fans de la première heure. C’est donc l’heure de Razed to the ground. Rah mais je vous sent déjà lâcher l’affaire tant ce live report prend des airs de dissertation. Ne vous inquiétez pas, c’est justement là que tout s’accélère.
Un petit coup de Collapse Collide puis de Kings of Speed et Fuck U. Les classiques sont là, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes …
Vient ensuite la formidable interprétation de You Make Me Feel par Maria Q, toujours aussi grandiloquente. Des frissons sur tout le corps, à moins que ça ne soit la salle entière qui tremble. Elle est dorénavant entièrement transportée, qu’il s’agisse des vieux briscards comme des jeunes fans ayant découvert le groupe grâce à Noise.
A la fin de Danger Visit, le groupe quitte peu à peu la scène. Pourtant quelque chose cloche … Darius Keeler reste accroché à son clavier, à jouer une note, frénétiquement. La même note sans s’arrêter. Le rythme est lent mais la note est bien là, toujours identique pendant bien 2 minutes. Puis il varie. Les autres membres remontent alors pour un Lights endiablé qui finira dans la plus pure tradition d’Archive, par un groupe déchainé sur scène.
Le set se termine par un rappel en beauté avec les deux meilleurs titres de Controlling Crowds (part.1, 2, 3), le titre éponyme et Bullets.
Mais, mais …? Il manque quelque chose là ! A la fin de Pulls, la salle restera bien 5 à 10 minutes à appeler le groupe à cris de « Again, Again ! », à la fois rappel et demande du vieux morceau extrait de You All Look The Same To Me. rien n’y fait, le groupe ne reviendra plus. Probablement ma seule déception de la soirée …
Setlist :
Si vous voulez retrouver l’intégralité des vidéos, c’est par ici et pour les photos, par là.
Archive sans Craig Walker ça perd quand même grandement de son intérêt,
Radiohead sans Thom Yorke, The Cure sans Robert Smith, Les Stones sans Jaeger..
Archive sans sort très bien sans Craig (qui n’a participé « qu’a » 2 albums…). Samedi c’était mon 10e concert d’Archive, et la première fois qu’il ne joue pas Again…il manquait aussi Numb pour que le concert soit parfait…mais je ne m’en lasse pas, 2h15 de plaisirs.
David Penney et Pollard Berrier ont quand même tous deux un putain de charisme, chacun dans leur genre.