Ganglians – Monster Head Room

Avant-propos : cette critique n’est absolument pas objective et n’a pas pour vocation de l’être de toute façon. Je donne mon avis sur un album qui m’a plu. C’est pourquoi il serait de bon ton lorsque le cœur vous en dit et avec une argumentation correcte d’en discuter dans les commentaires, c’est beaucoup plus enrichissant.

Liens : AcheterMyspace //// Label : Woodsist, 2009 //// Note : 6 (léger) / 10

A l’occasion de leur venue au festival La Route du Rock le 15 aout de cette année, je me suis attelé à une critique de leur album qui date d’un an déjà, Monster Head Room. Pas exceptionnel, mais clairement de saison, un petit rafraichissement de la mémoire ne fait jamais de mal…

Clairement, je préfère prévenir avant de commencer, pour que ceux qui doivent se sentir concernés se sentent concernés : je ne vais pas être spécialement tendre avec cet album, donc si vous l’avez aimé, chéri, apprécié, mis dans un top, ou quoi que ce soit d’autre, je vous en prie, partez, allez dans les morceaux choisis par exemple, ou aux toilettes. Je tiens également à préciser que je n’avais pas écouté l’album l’année dernière, c’est donc pour moi une réelle découverte que je fais en ce mois de mai 2010.

Le sentiment prédominant qui m’a envahi lors de l’écoute de l’album (que je n’ai même pas fini, d’ailleurs, et vous allez voir pourquoi), c’est la répétition des morceaux. Voire même, la redondance. J’ai l’impression, et même l’envie, d’aller dans un logiciel, et de mettre plein de morceaux dans le même. Je m’explique. Pour moi, Voodoo, Lost Words, Candy Girl, Modern African Queen (au moins puisque je me suis arrêté là) auraient pu faire parti du même morceau. Soit elles se ressemblent vraiment trop, soit elles sont complémentaires dans un certain crescendo. Peut-être ne suis-je pas assez sensible aux différences, peut-être suis-je un rustre ignorant, mais l’instrumentalisation est à mes oreilles sensiblement la même, la voix en écho un peu lointaine et chuchotante aussi, et l’ambiance également. Ce sentiment de redondance est accentué par la durée des chansons, évidemment : entre 3 et 5 minutes chacune, ça pardonne pas…

Cependant, il faut bien avouer que ce disque a un côté attirant, familier. Ca aurait pu être notre bande-son pendant un été, pendant quelques instants partagés. Elles vont toutes dans ce sens là, plus ou moins dans le même esprit que le petit groupe Little Joy : l’insouciance et la bonne humeur. Les titres m’ayant réellement fait cet effet sont To June – les cris d’oiseaux, les cigales, et la mer en fond sonore, ça parle à tout le monde – et Valient Brave, retraçant des cultes adolescents autour des feux de bois : puissant, « catchy », entrainant. Et puis il faut attendre le 8eme morceau, 100 Years, pour avoir enfin de l’électrique. Enfin. Efficace, mais un peu trop tard. Surtout quand ça retombe aussitôt : Cryin’ Smoke et Modern African Queen nous relancent au début de l’album, et c’est un sentiment très désagréable !

Monster Head Room n’est pas un album dénué d’intérêt, ni de sentiments, mais il plombe par sa réelle monotonie. On aimerait entrer d’avantage dans la gaieté, dans l’énergie – qu’ils savent pourtant bien transmettre – et moins dans l’attente, dans l’écho des jours passés… Je n’ai pas pu aller jusqu’au bout parce que je ne voyais pas l’intérêt de le faire, je ne voyais pas où j’aurais pu aller ensuite. Je me trompe peut-être, mais j’essaye de comprendre… On est censé être dans la tête du monstre, mais il doit surement dormir, alors.

Liste de lecture

  • 1. Something Should Be Said
  • 2. Voodoo
  • 3. Lost Words
  • 4. Candy Girl
  • 5. Valient Brave
  • 6. The Void
  • 7. To June
  • 8. 100 Years
  • 9. Cryin’ Smoke
  • 10. Modern African Queen
  • 11. Try To Understand
  • 12. Blood on the Sand
  • 13. Make It Up
De 1950 à aujourd'hui. Des sons qui me touchent, qui en ont touché bien d'autres. Que je vous fais partager, en vous rendant sensiblement moins cons. L'est pas belle la vie ?!
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