Quand on parle de superaliment, on pense souvent à l’avocat, au kale ou aux graines de chia. Pourtant, selon une étude scientifique sérieuse, un modeste légume-feuille surpasse tous les autres en matière de densité nutritionnelle. Discret sur les étals, mais redoutablement efficace dans l’assiette : voici pourquoi le cresson d’eau mérite toute votre attention.
Un concentré de nutriments dans quelques feuilles
Des chercheurs américains ont passé au crible plus de 40 aliments riches en nutriments. Objectif : mesurer leur densité en 17 éléments essentiels, comme la vitamine C, le fer, le calcium, les protéines, les fibres ou encore la vitamine K. Résultat ? Le grand gagnant n’est ni exotique, ni coûteux. Il s’agit du cresson, cette plante aquatique souvent reléguée en simple garniture.
Et ce n’est pas anecdotique : une portion de 100 grammes de cresson permettrait, à elle seule, de couvrir 100 % des apports journaliers recommandés pour l’ensemble des nutriments analysés. C’est plus que ce que fournissent des fruits emblématiques comme l’orange ou le citron en vitamine C.
Peu connu, mais facile à trouver
Cultivé en France notamment dans les régions d’Île-de-France, du Nord ou d’Aquitaine, le cresson est disponible presque toute l’année et à un prix très accessible. Comptez environ deux euros le bouquet — parfois moins sur les marchés. Malgré cela, il reste largement sous-utilisé dans la cuisine quotidienne.
Et c’est bien dommage : le cresson est l’un des légumes les plus polyvalents. Cru, il apporte du pep’s à une salade ou à une quiche. Cuit, il révèle des saveurs plus douces, parfaites pour des soupes veloutées ou des poêlées d’hiver. Vous pouvez même l’ajouter dans une omelette, un gratin, ou un plat mijoté pour booster le goût… et la valeur nutritionnelle.
Un superaliment aux vrais bienfaits santé
En plus de sa richesse nutritionnelle, le cresson coche toutes les cases d’un aliment santé. Il est :
- diurétique, idéal pour éliminer les toxines ;
- antioxydant, donc bon pour la peau et le vieillissement cellulaire ;
- très peu calorique, avec seulement 21 calories pour 100 grammes ;
- satiétogène, grâce à sa teneur en fibres et en protéines.
Une bonne poignée (environ 80 à 100 g) suffit pour couvrir une portion de légumes, sans alourdir votre repas.
Comment bien le choisir et le conserver
Pour profiter pleinement de ses bienfaits, mieux vaut consommer le cresson frais. Choisissez des feuilles fermes, d’un vert vif, sans taches ni flétrissures. Évitez les bouquets mous ou jaunis : ils ont perdu une partie de leurs nutriments.
Une fois acheté, conservez-le dans le bac à légumes du réfrigérateur, mais pas plus de deux jours. Le cresson se consomme rapidement, et c’est d’ailleurs ce qui garantit sa fraîcheur et sa traçabilité : il est généralement vendu en bottes, récolté à la main, et peu transformé.
Un geste simple pour des repas plus équilibrés
Face à la complexité des choix alimentaires actuels, le cresson fait figure de solution simple, locale et efficace. Sa saveur poivrée, légèrement amère, rappelle celle de la moutarde ou de la roquette. Il transforme un plat ordinaire en une assiette pleine de caractère… et de bienfaits.
Alors, la prochaine fois que vous vous demandez comment donner un coup de fouet nutritionnel à vos repas, pensez à lui. Le cresson n’a peut-être pas le glamour d’autres superaliments, mais il a une arme secrète que les autres n’ont pas : la simplicité alliée à l’excellence nutritionnelle.