Traité de “serveur” par un passager, le steward fait demi-tour

Traité de “serveur” par un passager, le steward fait demi-tour

Une simple remarque, lancée avec condescendance, a suffi à faire rebrousser chemin à un vol en plein ciel. Ce 18 juillet, un avion d’American Airlines a dû revenir à New York après deux heures de vol. Non, pas à cause d’une panne. À cause d’un mot de trop.

Une tension en plein ciel

Le vol, qui reliait New York à Georgetown (Guyana), avait pris son envol sans encombre. À bord, des passagers de tous horizons, dont un voyageur installé en classe affaires. Ce dernier, se présentant comme un militant guyanien, explique qu’il revenait d’une opération chirurgicale et qu’il ne pouvait pas soulever de charges lourdes.

Avant le décollage, il demande à un steward de l’aider à ranger son bagage en cabine. Réponse sèche : « Je ne fais pas ça, je ne suis pas payé pour. » Une autre hôtesse finit par s’en charger, histoire d’éviter que la situation ne s’envenime. Mais l’incident n’en restera pas là.

Air France

Une phrase malheureuse qui change tout

Un peu plus tard, au moment du service, le même steward revient vers le passager pour lui proposer une boisson. Ce dernier décline poliment… mais ajoute une remarque qui fera tout basculer : « Non merci, les serveurs peuvent se reposer. »

La phrase claque dans la cabine. Le ton monte. L’échange attire rapidement l’attention du personnel navigant, puis celle du commandant de bord. Résultat : le vol est dérouté et retourne à JFK. Deux heures de vol dans un sens, puis retour à la case départ, pour tout le monde.

Zéro tolérance à bord

À l’atterrissage, le passager est escorté hors de l’appareil, accueilli par un agent de sécurité puis interrogé par les services de la TSA (Transportation Security Administration). L’affaire aurait pu en rester là. Mais face à la viralité de l’histoire, la compagnie a dû justifier sa décision : « La sécurité et le respect du personnel sont nos priorités absolues. »

Derrière ce message, une règle de plus en plus visible dans le monde de l’aérien : le respect du personnel navigant n’est pas négociable. Dans un contexte où les tensions en vol sont en hausse – retards, exigences accrues, comportements déplacés –, les compagnies appliquent des politiques strictes de tolérance zéro.

avion vue de l'arrière

Jusqu’où peut aller la fermeté ?

Faut-il pour autant faire demi-tour pour une simple parole maladroite ? Certains y voient une réaction disproportionnée. D’autres rappellent que le climat à bord d’un avion repose sur une autorité claire et incontestable. Remettre en cause ce cadre, même indirectement, peut rapidement mettre à mal la cohésion de l’équipage – et donc, in fine, la sécurité de tous.

Dans les faits, ce genre d’incident est rare, mais pas isolé. Plusieurs compagnies ont déjà refusé l’embarquement à des passagers au comportement jugé irrespectueux, ou les ont débarqués avant le départ. La courtoisie devient un critère de sécurité, au même titre que la ceinture attachée ou l’électronique en veille.

Un simple mot, une maladresse, et c’est tout un avion qui fait demi-tour. L’histoire a de quoi surprendre, voire faire sourire. Mais elle rappelle aussi une règle simple que tout voyageur devrait garder en tête : à 10 000 mètres d’altitude, les bonnes manières pèsent parfois plus lourd que les valises.

Véritable passionné de musique, Romain est un chroniqueur aguerri sur toute l'actualité musicale. Avec une oreille affûtée pour les tendances émergentes et un amour pour les mélodies captivantes, il explore l'univers des sons pour partager ses découvertes et ses analyses.
14 commentaires
  1. Nitou Diameu says:

    C’est bien de prôner la tolérance zéro, mais il faudrait aussi apprendre aux agents de bord à être un peu moins susceptibles et un peu plus de courtoisie

  2. Nick Oumouk says:

    En fait le problème c’est qu’en 2025 les clients sont des putes ce Stuart est un petit enculé une sombre merde et cette compagnie une saloperie !

  3. Legal says:

    J’ai le plus grand respect pour le personnel navigant, mais dans ce cas,la sécurité du vol était assurée. Combien coûte ce retour, est-ce correct vis-à-vis des autres passagers,pour quelqu’un qui a voulu faire le malin ?
    De plus « serveur » même si le terme est inapproprié n’est pas une insulte.
    Peut-être faut-il calmer l’égo de ce steward et pourquoi pas blacklister ce passager

  4. Margot says:

    La réflexion ne valait le demi tour après 2h de vol car le steward servait au moment des faits c’est la principale fonction de ce métier et cette fonction n’est pas dégradante.
    Une hôtesse sur un vol m’à demandé au décollage si je voulait changer de place là raison étant que j’étais assise à côté d’un homme africain. Ça c’était déplacé

  5. Hassan Boulamane says:

    Si on avance que « le respect du personnel navigant n’est pas négociable », est ce que le respect des voyageurs est négociable ?

  6. Aimé Sita says:

    Je ne pense pas que la réponse sèche donnée par le steward à la demande d’aide du passager soit une réponse professionnelle. Elle ne pouvait qu’énerver le passager.

  7. jean cousin says:

    D’accord avec la Cie, je voyage beaucoup et il y a de plus en plus de manque de respect, c’est intolérable.

  8. Mario says:

    Si le Stewart aurait été dans le sens du monde, il l’aurait aider à lever son bagage comme l’hôtesse gentille l’aurait fait et il n’y aurait pas eu d’incident.la première faute vient du stuwart

  9. Larbi says:

    Faire demi tour après 2 heures de vol pour un mot déplacé ou allons nous comme ça bientôt tous les vols feront demi-tour,entre appliquer une politique de zéro tolérance et faire preuve de manque de considération a des centaines de passagers,, j’aurais privilégié le respect des passagers et les auraient emmené a bon port puis prendre en charge le problème du passager malpoli avec les autorités du pays de destination.

  10. Sauli says:

    Pour moi la réponse est initiale du Stewart n’etait pas appropriée.
    La demande du passager etait soft et en retour la reponse « je ne suis pas paye pour ca »non conforme puisqu’une hotesse a desamorce la tension en mettant le bagage en place
    Donc tort partagé. On pouvait s’ attendre a la suite et on aurait du deplacer le stewart sur une autre partie du service de l’avion sans dérouter le vol. Tolerance 0 ok mais là !!!!!

  11. Godard says:

    Quoi dire, que les 2 personnes se conduisent comme des gamins .
    Seule personne raisonné est l’hôtesse car même après cela ça recommence
    Une chose le co2 a bien
    CARBURÉ HONTEUX

  12. Anonyme says:

    Bah c’est la faute du serveur ouai, ils prennent la grosse tête alors que leur travail n’est pas mieux que sur terre, c’est lui qui refuse d’aider quelqu’un sous un prétexte bidon et l’autre là rembarré avec sarcasme, balle au centre, donc faire revenir un avion pour ça c’est clairement du foutage de gueule, pour info la plupart font des formations de 6 mois donc arretez de les saucer

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