La journée du samedi, comme la précédente, a offert son lot de surprises et de jolies découvertes… Il est d’ailleurs toujours frustrant d’avoir à faire un choix… car quand on vous demande : «T’as vu ce super groupe dans le hall 4 ? ». Et que toi, tu étais dans le hall 9, eh bien t’es toujours un peu dégoutée… C’est aussi ça, l’esprit des Transmusicales… se sentir un peu frustré mais toutefois satisfait…
Rhume
Crédits Photos : Nico M. Photographe
Quand les dacquois font du rock, ils ne font pas dans la demi-mesure. Rhume, c’est le mariage entre les mots et un rock acéré. Un flow qui déraille presque, toujours sur la brèche, voici comment Rhume balance un rap/rock empli de désillusion et de rage. Malgré un set parfois un peu brouillon mais devant une salle comble (ça a de quoi un peu impressionner), Rhume n’a pas failli et je surveille du coin de l’œil ce duo explosif qui va bientôt dynamiter le rock français…
Iva G. Moskovitch
Crédits Photos : Nico M. Photographe
En arrivant dans le hall 3, je découvre au loin la longue silhouette d’Iva, parée de sa robe blanche lui donnant l’allure d’un ange. Mais ne vous y trompez, elle porte à ses pieds de petites Converse blanches qui annoncent, qu’elle n’est pas si sage qu’il n’y parait. C’est son premier concert et elle demande au public dès son entrée d’être « gentle » et débute son set en douceur avec le titre For your love…un pur instant de grâce. Soutenu par seulement deux musiciens (batteur/clavier et guitare), sa voix prend d’autant plus de profondeur et d’intensité pour sublimer ses compositions. On ne reste pas longtemps insensible au charme de cet être en équilibre, mi ange-mi démon.
Tiger & Woods
Dans un hall 9 archi bondé, le duo de DJ’s Larry Tiger et David Woods sont nés pour nous faire danser au son de leur electro qui sent bon l’« italo disco ». Rien de mieux en cette dernière soirée pour faire danser les plus fatigués et les derniers récalcitrants.
Dakhabrakha
Crédits Photos : Mozpics
Crédits Photos : Ph. Remond
C’est ce qui fait que les Transmusicales est un festival spécial et riche tant par sa diversité que par son ouverture culturelle. Venu directement d’Ukraine, ce quatuor composé de trois femmes et un homme, Dakhabrakha est une alchimie subtile entre les chants traditionnels ukrainiens et les rythmiques plus contemporains.
Arborant des tenues folkloriques et de hautes coiffes pour les femmes, le quatuor se réapproprie la musique ukrainienne et la transcende en faisant tourbillonner violon, djembé ou encore zaglevka.
Le public des Transmusicales est en transe complète. Les voix (dont on ne sait plus qui de l’homme ou des femmes à la voix la plus haute) se mêlent aux percussions frénétiques et au violon qui se fait furieux et rageur. La salle est maintenant comble et le public est captif. Le coup de cœur s’opère. Sur le dernier titre, le chanteur utilise même un porte-voix alors que la rythmique devient compulsive et le beat incisif. Le quatuor fait tout pour enflammer, un public déjà conquis. J’en redemande et moi, je suis en transe…
http://www.dakhabrakha.com.ua/eng/band
https://www.facebook.com/DakhaBrakha
Lonnie Holley
Crédits Photos : Mozpics
Quand on découvre ce monsieur de 62 ans, seul derrière son clavier… on est tout de suite intrigué. Lonnie Holley est un personnage atypique dont la création dépasse les frontières de la musique. Cet électron libre porte en lui la puissance du negro spiritual et son set déstructuré, donne à son concert un caractère unique. J’avoue que le grand écart de style a été trop important et que cette escapade musicale bien que très intéressante, m’a un peu laissé sur le bas-côté de la route.
Kid Karate
Crédits Photos : Mozpics
Il n’est plus rare de voir des formations qui se réduisent à l’essentiel à savoir la batterie et la guitare. Kid Karate est un duo irlandais composé de Kevin Breen (guitare, chant) et Steven Gannon (batterie) qui ne manque pas d’énergie. Après un « Joyeux anniversaire » entonné par le public à l’attention de Kevin (impressionné par le public venu en nombre pour leur set), Kid Karate a diffusé un rock brut et racé sans concession, servi par la voix rageuse et inspirée de Kevin. Devant un public enthousiaste, Kid Karate a donné un avant-goût très promoteur de leur musique, furieusement turbulente et frénétique.
http://kidkaratemusic.bandcamp.com/