Perez célèbre son Dernier Tube de l’Été au Wonder, immeuble ayant autrefois servi de vieux bureaux au bord du périphérique à Bagnolet.
Nous arrivons par de petits chemins en suivant des flèches dessinées sur une feuille A4 pour trouver cet endroit secret. Nous montons à pied cinq étages pour arriver sur un superbe rooftop qui semble hors du temps. La déco est très années 80, et d’ailleurs, les gens aussi. Nous avons l’impression d’avoir quitté la région parisienne de 2017 pour arriver à Berlin d’il y a quelques décennies. L’ambiance est légère lorsque nous arrivons, DJ Loan Calmon chauffe le rooftop, les gens discutent et rigolent, une bière à la main, on dirait presque une soirée d’appartement avec une très grande terrasse. Celle-ci donne sur un intérieur mi-cantine, mi-maison de bricolage.
La plupart des gens sont là pour Perez, dont le nom était annoncé à côté des flèches que nous avions suivies pour arriver.
Aux alentours de 21h15, Perez est annoncé, la foule se dirige tranquillement vers la terrasse pour applaudir chaleureusement son arrivée.
Celui-ci répond d’un merci timide, se présente et commence immédiatement avec Le Grand Jour. La foule est très proche de Perez, beaucoup se mettent à danser, entraînés par les notes hypnotiques des synthés et la voix planante de Perez.
Les titres s’enchaînent et Perez reste concentré, il salue de nouveau le public après Une Nuit et Le Rôdeur et nous réentraine immédiatement dans son atmosphère. Avant de commencer « Le Prince Noir« , titre qui avait beaucoup fait parler de lui à sa sortie par sa mélodie et sa narration envoûtante, Perez explique simplement « C’est une chanson d’amour ». Cette description nous suffit, nous sommes transportés. Les paroles sont très imagées et nous plongent immédiatement dans une ambiance onirique. Nous vivons la chanson telle une poésie moderne et nous visualisons les rues dont Perez parle.
En transe, Perez ne fait plus qu’un avec le public, il se rapproche très près de la foule, fait partie d’elle, continue de scander ses paroles, accompagné par le rythme des fans du premier rang. Il nous remercie brièvement après cette chanson hypnotisante pour enchaîner avec la suivante.
Le Dernier Tube de l’Été arrive, son dernier single, l’enthousiasme de la foule ne fléchit pas et reste constant jusqu’à l’annonce de la dernière chanson, Niki. Perez donne tout et le public aussi.
Après celle-ci, Perez nous remercie une nouvelle fois, remercie ses deux musiciens l’accompagnant et la foule se disperse peu à peu, aussi tranquillement qu’elle n’est arrivée. Nous sommes complètement rentrés dans l’ambiance que Perez a installé et regrettons presque la fin du concert.
Nous ne connaissions ni Perez ni le Wonder, mais nous reviendrons avec plaisir nous perdre dans cette expérience complètement hors du temps sur les toits de la banlieue parisienne. Nous espérons voir Perez une prochaine fois dans un lieu correspondant une nouvelle fois au mystère qu’il véhicule.