Question : mis à part Pearl Jam, quel autre groupe de l’ère grunge en est maintenant rendu à son neuvième album studio? Réponse : aucun. Véritable modèle de durabilité, la célèbre formation de Seattle ne vend plus de disques à la tonne mais compte cependant sur un fidèle noyau de fans pour la soutenir. De plus, la troupe d’Eddie Vedder est assurée de récolter de bonnes critiques à chaque disque lancé, tant les experts en musique rock américaine l’adorent. Néanmoins, du point de vue de l’auteur de ces lignes, Pearl Jam n’est plus un groupe pertinent, et ce, depuis fort longtemps. Ce qui ne l’empêche pas d’offrir encore aujourd’hui d’excellents concerts et de livrer de bons morceaux de temps à autre.
Pour les besoins de Backspacer, un album volontairement simple et direct (la plus longue des onze chansons de l’album dure 4 minutes et 8 secondes), PJ a décidé de réembaucher Brendan O’Brien au poste de producteur, siège qu’il n’avait pas occupé au sein du groupe depuis 1998. Le résultat n’est pas impressionnant, mais là n’est pas le but de toute façon. Pearl Jam n’a plus besoin d’éblouir personne et ses admirateurs savent parfaitement à quoi s’attendre, c’est-à-dire à du rock de base et de qualité, ce que l’on retrouve sur Backspacer.