Vendredi soir, la Flèche d’or a offert un plateau d’exception en présentant sur scène le groupe belge, Oscar and The Wolf. Avec déjà un EP à son actif, et un premier album « Entity » qui sortira le 20 octobre prochain, Oscar and the Wolf aka Max Colombie, est l’un des artistes phénomènes pop électro dont on va beaucoup parler en 2015 (je vous ai prévenu).
Retour sur une soirée toute en séduction, qui en a fait frissonner plus d’une et convaincu plus d’un.
FICKLE FRIENDS
20h15. J’arrive un peu avant la prestation d’Oscar and The Wolf et je découvre sur scène, un jeune groupe « made in Brighton » qui me fait étrangement penser à Two doors Cinema Club, les Fickle Friends. Pour leur première scène parisienne, les 5 musiciens font face à une salle peu remplie (l’injustice du premier groupe sûrement) mais qu’importe, ils jouent avec plaisir et énergie.
Leur rock est frais, un rien naïf mais très incisif.
On se laisse séduire par leurs sonorités pop rock juvéniles, aux doux accents 80’s, et sa jeune et pétillante chanteuse, Natassja Shiner. Pour ma part, la jeune formation est un groupe à suivre et je ne doute pas qu’on entendra parler d’eux rapidement.
https://soundcloud.com/ficklefriends
OSCAR AND THE WOLF
21h Après une vingtaine de minutes d’attente, Oscar et sa meute rentrent en scène. Le public jusqu’alors très clairsemé, se fait plus dense et la chaleur monte d’un cran. Je note que le public féminin, venu très nombreux, se presse à l’avant de la scène.
Oscar and The Wolf, aka Max Colombie s’est entouré sur scène de trois musiciens (batteur, guitariste, clavier) afin de faire vivre pleinement son projet musical en live.
Silhouette longiligne et chemise pailletée légèrement entrouverte, Max Colombie est un artiste atypique, un mélange de genres, se jouant de la confusion et flirtant volontiers avec l’electro-ambient, la techno-pop et les sonorités synthétiques hypnotiques et lancinantes.
Mais le charme de Max et sa singularité réside dans son personnage et surtout sa voix : chaude et langoureuse. Sur scène, dès les premières notes, le public est en émoi. La présence et la prestance du chanteur ne mettent pas longtemps à séduire l’auditoire. Doté d’un déhanché convaincant, Max Colombie accompagne chacun des morceaux de sa gestuelle ample et aérienne. Tout comme sa voix de crooner, un rien nonchalante, il se dégage de ce chanteur, une déconcertante aisance tant vocale que scénique. L’espace lui appartient et il tourbillonne sur scène tel un « derviche tourneur », emporté par sa transe. Sur le titre Princes, il ondule et laisse traîner longuement sa voix. Sur le morceau « Somebody wants you », il va jusqu’à oser la digression musicale extrême et sampler « Jenny from the block » de JLo. L’air de rien, il s’aventure et se risque au grand écart de style, sans jamais faire de fausse note.
Quelques instants plus tard, il interpelle la salle en anglais pour lui demander si elle apprécie la musique des années 90. Je commence à prendre peur. Les premières mesures ne laissent planer aucun doute, c’est bien le titre de Gala « Freed From Desire » qu’ Oscar and The Wolf reprend sur scène.
Une nouvelle fois, il envoie balader les codes. Il se joue de tout en toute impunité. Il réinvente le titre en une version piano/voix très épurée, à la rythmique ralentie à l’extrême et à la mélancolie exacerbée. Sa désinvolture est l’essence même de son charme. « Strange Entity » et ses notes de synthés résonnent à peine que Max encourage le public à danser et à l’accompagner. Ce morceau, véritable hymne, crée immédiatement l’engouement du public. Les sourires, les pas de danse, les cris et les applaudissements fusent.
Vous l’aurez compris, Oscar and The Wolf séduit autant par sa version studio que par sa version live. C’est à coup sur le son qui réchauffera votre hiver.
L’album Entity sortira le 20 octobre 2014 chez PIAS.
Pour plus d’informations sur le groupe et ses prochaines actus :
www.oscarandthewolf.com/
https://www.facebook.com/oscarandthewolf