Nous y voilà.
On s’y attendait depuis une décennie, et pourtant on croyait que Oasis, c’était comme Michael Jackson, immortel.
Quand on m’a dit qu’Oasis se séparait, je me suis sentie obligée d’aller vérifier. Sur NME.com, « Noel Gallagher quits Oasis after an altercation with Brother Liam ».
Une fois la première émotion passée, on se dit que, non, faut pas déconner, c’est définitely (maybe) juste un caprice de plus, tout comme aux Etats-Unis il y a quelques années.
Et pourtant… C’est le fameux guitariste qui tue nos derniers espoirs. Voilà ce qu’il écrit sur son blog, sur le site officiel du groupe (http://www.oasisinet.com ) : « Cher tous, c’est avec le cœur gros et la mine triste que je viens vous dire ceci. Le vendredi 28 aout dernier, j’ai été contraint de quitter le groupe de pop rock’n’roll de Manchester, Oasis. Les gens diront ce qu’ils veulent mais je ne peux plus travailler un jour de plus avec Liam. » Lorsqu’il conclut son dernier message en désignant ces dix-huit dernières années comme « un rêve devenu réalité », on se dit que finalement, c’est peut-être la fin.
Les explications sont somme toute assez peu originales. Bagarre en back stages, on parle d’une sombre histoire impliquant les deux frères, une guitare cassée, et une violence rare. Le déserteur accuse une pression frisant le harcèlement et bien sur, son frère.
Alors, et maintenant ? Que va devenir Oasis, et séparément les frères Gallagher ? Depuis quelques semaines, Noel Gallagher a cessé de démentir les rumeurs criant qu’il pensait enfin à un album solo, son frère déclarant même dans le NME que « si ça le rend heureux, alors tant mieux ». Si on s’en tient là, on peut se dire que Noel va donc enregistrer ses ballades solos, Liam Gallagher se concentrer sur sa nouvelle marque de vêtements Pretty Green. Sauf qu’on parle d’Oasis, et que la situation sent vaguement le déjà-vu.
Même Maman Gallagher déclare que le groupe finira bien par se reformer, « Je ne pense pas que ce soit la fin [du groupe]. Ils sont seulement fatigués par la tournée. Ils ont déjà eu beaucoup de différends et se sont toujours réconciliés ». Alan Mc Gee, leur premier producteur désigne ce départ comme « un triste jour pour la musique ». Hitler exprime son immense déception sur youtube.
Alors que les albums sont en passe de devenir vintage, procédons à un petit flash back.
En 1994, le jeune groupe de Manchester se fait connaitre avec « Definitely Maybe », meilleur premier album de tous les temps. L’année d’après, Oasis s’illustre dans la bataille « Oasis vs Blur » et remporte haut la main la plupart des awards de cette année là avec « (What’s the story) Morning glory ? », honorant leur réputation en transformant le Parklife de Blur en Shitlife pour l’occasion. Puis, troisième album en 1997, le plutôt décevant « Be here now » et finalement on s’aperçoit que les trois albums qui suivent ne cassent pas trois cordes à la supernova de Noel. On a du mal à retrouver un Live forever, Don’t look back in anger, ou Rock’n’roll star … La magie du groupe aurait tendance à s’éteindre… Et puis en 1998, la compilation des meilleurs face-B « the masterplan » nous rappelle le talent des frères de Manchester, puis l’année dernière, la sortie de « Dig out your soul ». Tournée des stades, tour du monde, The Shock of the lightning se classe 3e en Angleterre, Oasis est élu Best British Band aux NME Awards 2009.
Même si les frères continuent de se taper dessus à l’occasion, on s’en fiche, Oasis est là et le fait savoir. Le concert du 31 janvier à Bordeaux est absolument fantastique, un grand moment de Lyla à I am the Walrus, en passant par The importance of being idle, et I’m outta time.
Et puis, nous y revoilà, alors qu’on croyait qu’on ne risquait plus rien, la terre tourne à l’envers : Blur se reforme, Oasis se sépare.
Rappelons nous d’eux – jusqu’à la prochaine reformation, oui oui – avec cette version live de Don’t look back in anger (le seul conseil qu’on puisse donner à son interprète !) au Wembley Stadium l’année dernière, et le clip de Whatever, single de 1994.
Don’t look back in anger :
Whatever :