Ben Harper, chanteur, musicien et californien largement tatoué et farouchement écolo dont les productions ont prises un rythme rapide et régulier, des opus qui font rarement jaser plus de deux semaines, mais qui ne sont pas moins de qualité. De plus, Harper n’hésite jamais à s’entourer de complices qui l’épauleront dans sa conquête de l’album transcendant. Cette fois-ci, le groupe qui accompagne Ben s’appelle Relentless7. (Les Innocent Criminals semblent avoir été remerciés.)
Un nouveau band, un son plus cru, enregistré dans l’urgence. Moins groovy, moins soul, plus rock, plus proche des Rolling Stones (Lay There & Hate Me), de Led Zeppelin (Number With No Name) et de plusieurs de ces contemporains, dont John Mayer, Red Hot Chili Peppers et Derek Trucks (pour le coté country). White Lies For Dark Times, malgré son titre pessimiste, n’est pas sombre (musicalement), et ce, même si on y retrouve quelques noms de chansons plutôt déprimants. Les rimes sont bien tournées et grinçantes. Le ton est généralement acerbe, l’ironie suinte, l’apostrophe est de mise (Keep It Together (So I Can Fall Apart)). Que trois ballades et une valse en clôture pour nous rappeler le néo-romantique qu’il a toujours été. L’album se tient d’un bout à l’autre et il ravira certainement les fans de Ben Harper. Quant aux autres mélomanes, ils ne risquent pas trop d’accrocher à cet opus qui ne manque pas de ferveur mais qui manque très certainement d’originalité. Un bon disque sans être un grand disque.