Quand on pense retraite, on imagine tranquillité, souvenirs paisibles et temps retrouvé. Pour Selim, 84 ans, la réalité a pris des allures de mauvais rêve. Ce retraité de Saint-Ouen s’est retrouvé confronté à un enchaînement kafkaïen : son immeuble occupé illégalement, puis une facture d’eau démesurée à régler… à hauteur de 100 000 euros. Une histoire vraie, qui donne froid dans le dos.
Un immeuble pris d’assaut… sans droit ni titre
Pendant que d’autres profitaient d’un repos bien mérité, Selim voyait peu à peu sa propriété se transformer en squat incontrôlé. Plusieurs années durant, des intrus se sont installés dans les lieux, sans autorisation, ni scrupules. Ceux qui ont déjà eu affaire à des occupations illégales savent à quel point il est difficile, voire désespérant, d’en reprendre le contrôle.
En franchissant le seuil de l’immeuble, l’état des lieux était accablant : détritus entassés, matelas défoncés, signes d’un quotidien chaotique et insalubre. Pour Selim, chaque pièce portait les cicatrices d’une occupation brutale, d’un patrimoine qu’on a laissé se délabrer sous ses yeux, impuissant.
L’eau coule… et la facture explose
Mais le pire restait à venir. Pendant leur présence, les squatteurs auraient laissé couler l’eau jour et nuit, sans la moindre retenue. Selon l’avocat du propriétaire, les robinets restaient ouverts en continu, inondant partiellement les lieux. Un technicien de Veolia, venu sur place, a même refusé d’intervenir, évoquant un sol détrempé, glissant et infesté de nuisibles.
Résultat : une consommation d’eau qui défie la raison… et une facture vertigineuse de 100 000 euros. Oui, cent mille. De quoi faire vaciller même les épaules les plus solides.
Une note salée… et personne pour l’éponger
L’onde de choc a été immédiate : ni l’assurance habitation, ni l’assurance propriétaire ne couvre ce type de sinistre lorsqu’il découle d’une occupation illégale. Selim, pourtant à jour dans ses cotisations, s’est retrouvé seul face à cette dette colossale. Pas de recours, pas de prise en charge. Juste une addition démesurée pour une situation subie.
C’est le genre de mésaventure que l’on imagine lointaine, presque irréelle. Et pourtant, elle souligne la fragilité de certains propriétaires, notamment les plus âgés, souvent désarmés face à des procédés d’une rare violence.
@w9lachaine "Dans mon propre pays, je suis une SDF" 😖 Alfredo, délogeur de squatteurs, cherche la solution pour faire partir cette jeune femme qui occupe depuis 28 ans la maison de son oncle ! 🏡 📺 #SquatsEtConflits ♬ son original – w9officiel
Vigilance et prévention : des réflexes vitaux
Ce cas extrême pose une question essentielle : comment protéger son bien immobilier face à l’occupation illégale ? Selon la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), il est crucial de prendre des mesures concrètes, même lorsque le logement n’est pas occupé. Systèmes de télésurveillance, contrôles réguliers, démarches juridiques rapides… chaque minute compte lorsque des intrus s’installent.
D’autres structures, comme l’ANIL (Agence Nationale pour l’Information sur le Logement), proposent des conseils et accompagnements aux propriétaires confrontés à ce type de situation. Mais les délais judiciaires restent longs et les coûts peuvent vite grimper.
L’histoire de Selim n’est pas une simple anecdote dramatique. C’est un signal d’alarme, un appel à la prudence, à l’anticipation, mais aussi à la solidarité. Car derrière cette affaire, il y a un homme, ses souvenirs, et un combat pour ne pas voir s’effondrer une vie entière d’efforts.