Coeur de Pirate @ Le Silencio

Pour dévoiler son deuxième album Blonde, dont la sortie est prévue le 14 Novembre, Coeur de Pirate a investi un lieu confidentiel et très select au cœur de la capitale, Le Silencio. Conçu par David Lynch et installé rue Montmartre, le club est devenu en un mois « the place to be ». Avec tout ça, difficile de résister à cette soirée qui s’annonçait déjà fort prometteuse.

20H30. Rendez-vous devant les portes de l’établissement où rien ne transparait extérieurement. Mystère… Une fois mon nom coché sur la liste, j’entame une descente au deuxième sous-sol… un large escalier noir me plonge immédiatement dans l’inconnu. Marche après marche, je me sens submergée par cet univers cinématographique, par l’empreinte du maître. Mais encore plus précisément, je plonge dans le film Mulholand Drive car Silencio est le théâtre où les deux héroïnes se retrouvent, hors du temps et à la croisée des mondes. Carte blanche a donc été donnée au réalisateur pour penser ce lieu.Tout y semble précieux, du mobilier ultra design au mur et au plafond, qui jouent de mille et une nuances dorées. On se perd presque dans ce dédale d’antichambres, où l’on resterait des heures à refaire le monde et surtout à l’oublier. Ce lieu est un antre dédié aux esthètes. Au fond de la salle principale, je découvre une petite scène dont le rideau rouge sang est digne de ces salles de spectacles Newyorkaises des années 30 où l’on s’attend à voir un illusionniste ou tout autre spectacle burlesque.

21H15, les musiciens prennent place. Timidement le public se masse près de la scène. Et c’est encouragé par la chanteuse elle-même que le public se décide à avancer plus près d’elle.
Accompagnée de 4 musiciens, elle débute sur un Adieu, single phare de son nouvel album, et donne une note rythmée et entrainante, à la soirée. Elle sourit, plaisante avec le public, je la sens même ravie de retrouver le contact avec l’audience et surtout de revenir avec de nouveaux titres. Les morceaux se succèdent, alternant mélodies un rien sixties comme Danse et Danse ou mélancolique, comme La petite mort.
Tandis que Loin d’ici, nous entraine dans le sillage d’une aventure au décor ouest américain et teinté de musique country. La jeune fille nous fait voyager au gré de ses émotions et de ses racines québécoises. Globalement, les fans ne se sentiront pas perdus et les titres sont de la même veine que le premier album. Cependant, j’avoue que la demoiselle délivre quand elle est au clavier une charge émotionnelle très forte…Emouvante, elle l’est d’autant plus quand elle s’accompagne d’un violoncelle et que sa voix se brise légèrement pour interpréter Saint Laurent ou encore Cap Diamant. Elle vous embarque facilement dans son univers. La batterie frappe et cogne comme le coeur dans la poitrine. La musique devient organique.
Vient ensuite Golden baby qui ne ressemble à rien (je ne fais que la citer), très différent de son répertoire habituel, c’est plus pop, léger et plus acidulé. Joueuse et rieuse, Béatrice s’amuse de la mélodie simpliste et le public semble conquis. Moi aussi.

Aux derniers accords, je reconnais le célèbre titre qui a fait sa popularité Comme des enfants. Comme un porte bonheur, qu’elle porterait sur elle, le morceau vient conclure son tour de chant et scelle le retour d’une artiste très attendue.

 

 

L’album « Blonde » de Coeur de Pirate est disponible en version digitale à partir du 7 novembre et dans les bacs dès le 14 novembre.

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