Les symptômes de l’AVC peuvent apparaître une décennie avant la crise

Les symptômes de l’AVC peuvent apparaître une décennie avant la crise

Chaque année, environ 150 000 personnes en France sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. Ce trouble grave survient soit par blocage brutal de la circulation sanguine dans le cerveau (AVC ischémique), soit par hémorragie intracérébrale (AVC hémorragique). Si les facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol élevé ou le tabagisme sont bien connus, une étude récente révèle que certains signes peuvent être perceptibles… près de dix ans avant la crise.

Un déclin cognitif détectable bien en amont

Publiée dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry, cette recherche a suivi 14 712 participants pendant 26 ans, de 1990 à 2016. Les volontaires ont passé régulièrement des tests de mémoire, de raisonnement, d’expression, de réactivité et de dextérité manuelle. Résultat : parmi eux, 1 662 personnes ont subi un premier AVC à un âge moyen de 80 ans. Les analyses montrent que, près de dix ans avant l’événement, ces futurs patients présentaient déjà un déclin accéléré de la mémoire par rapport aux autres. Et dans les deux à trois années précédant l’attaque, les difficultés à effectuer des gestes simples du quotidien — s’habiller, se laver, préparer un repas — étaient nettement plus fréquentes.

Les femmes particulièrement concernées

Les données indiquent que 60 % des AVC étudiés concernaient des femmes. Les risques étaient également plus élevés chez les porteurs du gène APOE (associé à la maladie d’Alzheimer) et chez les personnes ayant un niveau d’études inférieur. Pour Alis Heshmatollah, auteur principal de l’étude, ces signes précoces pourraient refléter « une accumulation de dommages intracérébraux » bien avant la manifestation clinique de l’AVC.

Prévenir reste la meilleure protection

Le ministère de la Santé rappelle que dix facteurs potentiellement modifiables sont responsables de près de 90 % du risque d’AVC. Adopter une activité physique régulière, privilégier une alimentation équilibrée, limiter l’alcool, contrôler hypertension et diabète, surveiller son cholestérol et réduire le stress sont autant de gestes protecteurs. Comprendre que les signaux faibles peuvent précéder de nombreuses années l’événement majeur ouvre de nouvelles perspectives en matière de dépistage et de prévention. Un rappel qu’il n’est jamais trop tôt pour prendre soin de son cerveau… et de sa santé globale.

Véritable passionné de musique, Romain est un chroniqueur aguerri sur toute l'actualité musicale. Avec une oreille affûtée pour les tendances émergentes et un amour pour les mélodies captivantes, il explore l'univers des sons pour partager ses découvertes et ses analyses.

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