Route du Rock : Edition été 2014, jour 1

Route du Rock : Edition été 2014, jour 1

Paris, 14 aout 2014. On check une dernière fois le sac à dos : Tente, duvet, bottes, cirés, appareil photo et carnet de notes. Tout est prêt, direction Saint Malo. La Bretagne ne déroge pas à son habitude : c’est sous un ciel gris que l’on arrive au Fort Saint Père, où se tient la 24ème édition de la Route du Rock. La pluie a déjà commencé à faire son travail et les festivaliers devront s’habituer à rester collés au sol par une dizaine de centimètres de boue. Peu importe, même si on espérait secrètement voir la jolie Angel Olsen apparaître sur scène avec des rayons de soleil.

Premiers accords, premiers morceaux. On est charmés par les notes de la jeune américaine qui prend la situation avec humour, communique avec son public qui le lui rend bien. Les cirés sont déjà sortis et on oublie l’humidité de l’atmosphère. Quelques soucis techniques coupent sa chanson Acrobat, mais n’entament toujours pas la bonne humeur de la jolie blonde…le festival est bien lancé.

Vous voulez une caractéristique du festival? Il est à taille humaine! Les deux scènes sont proches, ce qui permet d’enchaîner les groupes sans interruption, et de passer d’une scène à l’autre aisément.

Pour le deuxième concert, la grande scène accueille The War on Drugs, une petite pop bien sympathique, un peu rétro, mais plaisante. Le public esquive les grosses flaques d’eau et reste un peu sur sa faim. On est venu écouter du rock, alors il est temps que ca bouge.

S’en suit sur la même scène Kurt Vile & The Violators. Un rock mélodique, pop, tranquille. Tranquille oui,  mais encore une fois, on est venu écouter du rock. Et sous cette pluie battante, il nous faut du son plus énervé!

Pause. La pluie, l’humidité, le froid a atteint les moins bien préparés (note : le stand de sport a été dévalisé de ses bottes et chaussures de pluie). On en profite pour se restaurer et se réchauffer d’une bière…trop fraîche ! Qu’importe, des galettes saucisse ou de bonnes tartiflettes feront leur travail!

Real Estate arrive enfin et nous fait part d’un peu de douceur dans cette nuit froide. On digère notre galette saucisse sous des notes gracieuses et parfaitement enchainées.

Le temps a l’air de s’être calmé, mais les groupes s’enchainent dont l’un des favoris : Thee Oh Sees. Les californiens se sont acclimatés à la Bretagne et conjuguent basses, batterie et chansons délurées pour faire remuer la foule. Si ceux ci ont affirmé faire leur dernier concert en décembre 2013, on est bien content de leur reformation, qui montre une fois de plus qu’ils sont un grand groupe de scène. Le groupe est bien énervé, et John Dwyer a encore son mot à dire, même si la setlist comprend beaucoup d’anciens morceaux.

la boue devant la grande scène
la boue devant la grande scène

La température est enfin montée pour accueillir The Fat White Family sur la petite scène, qui termine ses balances. Voilà. Du rock. Des accords de guitare, de la voix, des uppercuts sonores. La foule est compacte devant la scène, malgré les flaques de boue énormes. Le groupe est à l’aise dans cette ambiance salle, sombre et donne énormément. C’est hargneux, crade, ça sent la sueur et le vin blanc tiède, et c’est ce que l’on est venus voir…

Retour sur la grande scène. On n’essaie même plus d’esquiver les flaques, elles sont omniprésentes et de plus en plus grandes à force de piétinement dans le fort. Caribou se fait attendre et arrive, tous de blanc vêtu. Le quatuor s’installe et reste au milieu de la scène. La basse, les rythmes entrainants et la virtuosité du quatuor emporte un public déjà conquis. La foule bouge, se ravit sous l’électro douce du groupe canadien, bien décidé à nous faire bouger. La foule en redemande. « Odessaaaaaaa »! La puissance dégagée par la musique est forte. Daniel Snaith termine son show par un “merci, vous êtes très gentils”. Toi aussi tu es très gentil, Daniel. Merci pour ces notes de bonheur que tu nous as diffusées.

Un Buffalo devant Caribou
Un Buffalo devant Caribou
Caribou
Caribou

Après un peu d’attente, Darkside entame son set sur la même scène. Le déluge accompagne le duo qui a retravaillé son concept pour amener plus de dynamique dans sa prestation. Si l’on ne distingue que leurs deux silhouettes plongées dans un brouillard de fumée, c’est pour nous permettre de nous concentrer sur ce que Nicolas Jaar et Dave Harrington ont à nous offrir : de belles mélodies ambiant plongées dans des compositions dansantes et envoutantes. La pression monte encore jusqu’à l’explosion finale. C’en est d’autant plus impressionnant lorsque l’on sait que la date de fin du duo est déjà prévue, et que l’on a donc assisté à l’un de leurs derniers concerts.

Darkside
Darkside

Il est temps d’aller s’abriter car le festival fait une pause méritée pour ce soir et laisse présager de bons moments pour la suite.

Un parapluie, élément indispensable
Le parapluie, élément indispensable
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