Raphael Gualazzi @ Café de la Danse

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Raphaël Gualazzi était au Café de la Danse (Paris) jeudi dernier pour présenter son 3ème album « Happy Mistake« . Vous ne le connaissez pas ? Faut avouer qu’on en savait pas plus il y a quelques jours, et c’est plutôt un… big mistake. Ce chanteur/pianiste italien de 31 ans, a participé à l’édition 2011 de l’Eurovision (humm…) , mais c’est surtout avec son premier album qu’il s’est fait connaitre, et notamment avec le titre éponyme « Reality and Fantasy » remixé par nulle autre que Gilles Peterson, grâce à qui ce titre s’est retrouvé dans bon nombres de compilations branchées. Voilà pour les brèves présentations.

La soirée débute avec l’entrée en scène des jumelles du groupe Ibeyi. Elles blufferont le public avec leur jazz-soul sobre et épuré, construite autour du classique piano/voix soutenu par de la percu. À à peine 18 ans, elles font preuve d’une incroyable maturité et ont définitivement attiré notre attention. À suivre donc. 

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La salle est déjà pleine quand Raphaël Gualazzi se présente sur scène avec ses musiciens et s’installe derrière son piano à queue. Le grand gaillard, d’apparence très sage, a l’air intimidé d’être là. Cette impression est vite balayée dès que la musique démarre et que le pianiste pose ses mains sur le clavier. Ca envoie du lourd comme on dit !

On pense à une version italienne de Jamie Cullum, à moins que ça ne soit une rencontre entre Gonzales et Paulo Conte. Sur « Reality & Fantasy » sa voix me rappelle même un peu celle de Finley Quaye.

Les titres défilent, les influences sont nombreuses : jazz, soul, blues, pop. Ca part dans tous les sens, passant d’un morceau classique à une chanson rythmée et moderne. On a parfois du mal à le suivre. Le jazzman italien aime mélanger les genres qu’il affectionne, mais chaque titre est résolument funky comme l’atteste « Don’t Call My Name« , le single.

Autour de lui, des musiciens fantastiques : section de cuivres, guitare, contre-basse, percus, batterie, tous avec une énergie communicative. Les choristes sont également bluffantes, notamment sur le solo gospel. Juste incroyable !

Entre les chansons, Raphael parle peu. De la timidité ? De la gêne ? Quand le public l’interpelle pour qu’il s’exprime en italien (ndlr : les italiens sont venus nombreux ce soir là), il répondra qu’il préfère s’exprimer en musique. Et quand un individu lui lance un « Raphael I Love You !! », il apparait gêné avant de rétorquer avec malice qu’il n’a qu’un « Simple Love » à offrir, avant de jouer le titre. Bien vu !

Le concert se termine. Après un solo piano voix, le crooner italien rappellera ses musiciens pour un ultime « encore ». Il expliquera au public qu’il ne peut plus continuer et qu’il est fatigué… c’est en fait le titre de la chanson « I’m Tired ».  Le monsieur a de l’humour !

Timide d’apparence, ce Raphael Gualazzi se métamorphose dès que la musique démarre. Il a offert ainsi au Café de la Danse une prestation surprenante, électrisante et éclectique, mélangeant les genres et les influences. Loin d’être une erreur, ce concert aura rendu les spectateurs happy !

Si vous l’avez raté, vous pouvez le retrouver très vite aux dates suivantes :

– 2 avril : showcase sauvage, place des Abbesses, Paris 8e
– 3 avril : showcase Fnac St Lazare
– 10 avril : concert RATP Metro St Lazare

L’album « Happy Mistake » sortira ce 2 avril sur le fameux label Blue Note.

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Texte : Félix / Olivier
Photos : Olivier

 

Graphic & Web designer, amateur de dessin, de photos et de musique. Baladeur numérique sur pattes, blogueur...parfois. e-Picurien ;-)
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