Il y a quelques mois, on me trainait au Divan du Monde pour voir Nadeah, « petite nouvelle » sur la scène parisienne alors connue pour sa collaboration avec Nouvelle Vague.
En fait, un concert de Nadeah c’est un peu une prise d’otage par hypnose de groupe. En quelques chansons, elle arrivera à embarquer de gré ou de force l’intégralité de la salle dans son monde complètement barré. Dans le public, c’est le syndrome de Stockholm, devant toute la conviction que la belle déploie sur scène, il est impossible de ne pas être conquis. Évidemment, la qualité des compos et les musiciens, talentueux et tout aussi déjantés qu’elle participent grandement à l’esprit festif de la soirée. En témoigne cette danse endiablée que notre jolie blonde entamera sur un solo d’harmonica.
Les morceaux déchainés s’enchainent, avec de temps à autre 3 minutes de répit avec une petite ballade (« Suddenly on the Moon ») et ça repart pour une déferlante de blond et rose ! Nadeah fait preuve d’une énorme générosité et d’une énergie incroyable sur scène… et dans le public ! Le Café de la Danse n’aurait pu mieux porter son nom ce soir là. On la voit courir sur la mezzanine, danser avec le public, jouer avec les photographes. Incontrôlable pour notre plus grand plaisir ! Sur « Pinot Noir and Poetry For Breakfast », elle se mute en femme fatale et nous nous transporte le temps de la chanson dans un cabaret.
Avant le single « Odile » et le rappel, Nadeah nous gratifiera d’un nouveau morceau aux accents bluesy « Nobody but you »… et bien entendu, nous aurons droit à la reprise de « Gloria » de Van Morisson que Nadeah jouait quelques jours auparavant sur le plateau de Taratata avec Lilly Wood.