MaMa : Beat Assailant, Sol.Illaquists Of Sound et Scratch Bandit Crew

MaMa : Beat Assailant, Sol.Illaquists Of Sound et Scratch Bandit Crew

Scratch Bandits Crew

Scratch Bandits Crew

Il est 20h, j’arrive tranquillement à la Cigale. Le premier groupe a déjà commencé son set. Je découvre 3 djs en plein exercice de scratchs dans la pénombre, lampe frontale vissée sur la tête.  Etrange, il semblerait que les Scratch Bandits Crew soient à la base un quatuor mais la formation lyonnaise a visiblement évolué autour de DJ Supa-Jay.

Passons ce détail, ce qui m’intéresse avant tout c’est leur prestation. Visuellement c’est simple mais soigné, chaque « scratchmusicien » dispose d’une lampe orientable leur permettant non seulement de les éclairer mais aussi de créer une ambiance particulière sur scène. Musicalement, le collectif fait preuve d’un éclectisme quelque peu déconcertant, passant d’un trip-hop intimiste à des sons plus lourds, de l’électro, des rythmes bossa et la world music. Il y en a pour tous les gouts, c’est varié… voire même un peu trop. A vouloir mélanger toutes leurs influences dans un même set, l’ensemble manque d’homogénéité mais le potentiel est là, ainsi que l’envie de se détacher des autres « Dj crew » comme les Birdy Nam Nam, avec qui ont les comparent régulièrement. Leur set s’est terminé à 20h45, sans doute encore trop tôt pour vraiment mettre le feu.


Sol illaquists Of Sound

Sol.Illaquists of SoundJe n’irai pas par quatre chemins, c’était ma grosse découverte de la soirée.  J’avoue que je ne savais pas grand-chose d’eux avant de les voir sur scène. Les Sol.illaquists of Sound sont originaires de Floride et font figure de marginaux dans un Hip-Hop US aux stéréotypes bien encrés. Composé de 2 femmes et 2 hommes  de cultures et d’ethnies différentes, pour un groupe hip-hop ça fait déjà mal aux clichés habituels mais l’essentiel est ailleurs.

La salle est à présent pleine. C’est bon signe. Les 4 membres du groupe arrivent en courant sur scène avec une cape saillante sur le dos. On est déjà en présence d’un ovni sur scène. La suite de leur prestation le confirmera.

Surfant sur le concept des (super)héros, thème de leur dernier album « No More Heroes », les Sol.illaquists of Sound sont venus nous présenter un spectacle musclé à l’énergie positive et aux potions de bonnes vibes.

Dans le groupe chacun a un rôle défini. Swamburger, taillé comme une armoire lâche des rimes sur un flow tout terrain. Sa femme Alexandrah s’occupe, elle, d’envouter la salle avec sa voix incroyable aux influences hindi mais tout aussi capable se lâcher sur un solo soul magnifique ou d’interpréter une  chanson en français (de sa propre composition ?) comme clin d’œil au public. Divinci, certainement le plus barré et extravagant est, lui, derrière ses grosses machines à harceler sa MPC pour délivrer ses beats Drum’n’Bass et électro aux influences world music ! Ses grimaces et ses poses loufoques amuseront plus d’une fois le public. La dernière, Tonya Combs, la plus discrète, est chargée des chœurs et de faire la narration entre les chansons.

 

Dans le public la chaleur est clairement montée. Les gens sautent, dansent, lèvent le bras en rythme. Quoi ?? C’est déjà fini ?! Le set d’une heure est déjà terminé et il faut passer au groupe suivant. Personne ne semble avoir envie que ça s’arrête pourtant. Trop bon, trop court… il faudra reprendre rendez-vous avec ces superhéros de la scène.

Sol.Illaquists Of Sound

Beat Assailant

Beat AssailantLa salle est à présent assez chaude pour accueillir la tête d’affiche de la soirée, Beat Assailant. Déjà vu à 2 reprises, et toujours un plaisir de revoir le groupe d’Adam Turner, car malgré 3 albums plutôt solides, c’est sur scène qu’ils s’expriment le mieux.

Pourtant après avoir écumé la plupart des salles parisiennes, festivals et autres manifestations musicales, on pouvait penser que le groupe allait être cramé, voire blasé. Il n’en est rien, du moins si on omet le 1er titre « Fire » qui démarre timidement. Le temps de se remettre sans doute en jambes ou de récupérer de la précédente claque (voir plus haut).

Les titres suivants vont nous rassurer. Les musiciens retrouvent la gnac et un Emcee qui attaque le beat. Le show devient plus intense. Ca groove sur « Payback », « Crash The Party » et « Better Than Us » avant que le groupe ne se lance dans un medley de classiques du Hip-Hop. Ca envoie !

Après un dernier rappel, le concert se termine. Beat Assailant a une nouvelle fois mouiller le maillot et à fait bouger toute la Cigale mais ce soir là, je suis resté bloqué sur la prestation sans faute et rafraichissante des Sol.Illaquists of Sounds. Au final, ce fût une très bonne programmation que nous a proposé le festival MaMa, mélangeant artistes « connus » et découvertes. Très bonne initiative !

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