Maïa Barouh @ La Maroquinerie

Maïa Barouh @ La Maroquinerie

Maïa Barouh @ La Marquinerie

La musique japonaise, c’est bien un truc dont on ne parle pas souvent par ici. Pour ma part, j’ai eu à quelques reprises la chance d’expérimenter le métal japonais (comme les succulents Maximum the Hormone), mais au final,  pas grand-chose d’autre que de la J-Pop, des musiques de film de Miyazaky et du gros métal qui tâche n’avait vraiment atteint mes oreilles (OK, il y a aussi le Tokyo Ska Paradise Orchestra).

Maïa Barouh est Franco-Japonaise, on ne peut donc pas forcément parler de musique « japonaise », mais plus d’un bon gros métissage comme je les aime. On retrouve pêle-mêle des techniques vocales traditionnelles d’îles japonaises lointaines, des sonorités électros à grand renfort de clavier, de la flûte traversière, et une bonne dose de seconds degrés lorsque les références J-Pop font surface. Bref, comment s’inspirer de la tradition pour construire un objet musical hétéroclite et moderne.

Le concert à la Maroquinerie venait ponctuer la sortie de « Kodama » (son premier album solo si je ne m’abuse). Je ne savais guère à quoi m’attendre ce soir-là, l’album me plaisait bien, mais la transposition sur scène relevait du quitte ou double. J’avais un peu peur de me retrouver devant une chanteuse flutiste sur scène qui envoie des boucles son et joue toute seule par dessus.
Bon, trêve de suspense, Maïa est définitivement un véritable animal scénique… quelle énergie ! Derrière elle on retrouve 2 percussionnistes, 2 synthés, et une chanteuse à la seconde voix et à la chorégraphie synchronisée. Bref, une configuration faite pour envoyer du son !

En 2h de concert, on navigue sans répit entre des morceaux solennels (« Little Boy » en référence au bombardement d’Hiroshima, « Isotope » suite à Fukushima) et des chorégraphies façon J-Pop complètement délurées, mais quoi qu’il arrive le son est là pour former un ensemble cohérent et inimitable. Maïa Barouh affirme son style avec classe (mais aussi avec ce qu’il faut de second degré quand il le faut).

Avec tout ça, n’oublions pas Teme Tan qui avait la lourde tâche d’ouvrir la soirée seul avec sa guitare et ses samplers devant une salle qui n’était pas forcément pour lui, mais qui aura réussi à fédérer le public, une personne après l’autre à coup de bonne humeur. Hé puis maintenant, je n’arrive plus à me débarrasser du refrain d’Améthys qui tourne en boucle dans un coin de ma tête, c’est malin ça !

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