Kasabian – Velociraptor!

Kasabian ne sait pas faire dans la dentelle. C’est tout simplement pas inclus dans le code génétique du groupe. Depuis leur tout premier album, on sent la tendance, lourde, à pondre des morceaux dont la vocation est de faire chanter les stades ou les pubs à l’heure où la bière a déjà bien coulé. Un style totalement assumé, voire revendiqué, pas de mal donc.

Puis Kasabian nous a sorti un Empire assez réussi, suivi d’un West Ryder Pauper Lunatic Asylum qui a montré que les grandes gueules de Leicester savent aussi sortir de leurs sentiers battus et nous en mettre plein les oreilles. Après ce coup d’éclat, leur dernière production était attendue avec impatience… et quelque anxiété. Le tandem Pizzorno/Meighan allait-il continuer sur sa lancée ou laisser retomber le soufflé?

Switchblades Smiles, le premier single, annonçait la couleur: du Kasabian classique. Rock, teinté d’électro avec la voix toujours aussi peu mélodieuse mais emblématique groupe de Tom Meighan. Pas très original mais efficace.

Velociraptor! est un album à l’efficacité variable, comme tout bon album de Kasabian. Après un début très prometteur avec  Let’s Roll Just Like We Used To qui s’ouvre sur un coup de gong suivi d’un solo de trompette, on retrouve les ingrédients habituel: une guitare qui en jette, une bonne ligne de basse, deux, trois touches électro là où ça fait bien et Meighan qui balance ses tripes sur Days Are Forgotten, Velociraptor ou encore Switchblades Smiles. Quelques titres un peu à part, mais qui sonnent plutôt bien, avec des arrangements un peu originaux ou du « tout-à-l’électro », comme Acid Turkish Bath, I Hear Voices ou encore Man of Simple Pleasures.

Et puis, il y a le reste… le yin du yang… des morceaux que, même dans la supérette du coin, ils n’oseraient pas la mettre de peur de faire fuir les deux clients entrés par hasard. De la musique d’ascenseur sans aucune saveur qui n’a d’autre intérêt que de boucler la liste des 11 titres réglementaires d’un album à peu près formé.

Avec Velociraptor!, Kasabian nous livre son « meilleur album à ce jour » (sic), sans grande imagination mais qui se laisse bien écouter. Espérons cependant que le meilleur du groupe reste encore à venir!

 

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