Jay-Jay Johanson // Festival Clap Your Hands – Day 1

Jay-Jay Johanson //  Festival Clap Your Hands – Day 1

Dimanche soir, le Café de la Danse a lancé le coup d’envoi de la troisième édition du Festival « Clap your Hands » avec un prestigieux invité : Jay-Jay Johanson. L’artiste aux mille visages et chouchou inconditionnel du public français a fait salle comble et a ravi ses plus grands fans en interprétant tour à tour, titres inédits et morceaux incontournables balayant ainsi en 1h30, plus de 15 ans de carrière. Retour sur une très belle soirée…

jayjay
C’est donc par une chaude soirée estivale que le chanteur suédois s’est produit sur la scène du Café de la Danse. Quelle ne fût pas ma surprise quand à 19h30, je découvris une impressionnante file d’attente, se prolongeant jusque dans la rue de Lappe. Malgré la rareté de ses apparitions, Jay-Jay Johanson conserve ce public de fidèles au soutien indéfectible.
Je m’installe rapidement à l’étage, voyant que la salle est intégralement remplie, jusqu’aux marches des allées.
20h30. Les musiciens un à un rentre en scène. Une silhouette longiligne et gracile avance presque sereinement alors que les premières notes de « Dry Bones » résonnent. Une formation simple et minimaliste l’accompagne : claviériste, bassiste et batteur.
Au centre de la scène, Jay-Jay d’une élégance sobre, affiche un sourire discret. Par cela, il ne cache pas son plaisir de retrouver le public parisien. S’ensuit le titre « Mr Frederikson », premier extrait de son neuvième album, « Cockroach ».

 

 

Jay-Jay Johanson est un avant-gardiste, plus qu’un musicien. Il aime à rompre sans cesse les conventions et les protocoles musicaux. Toujours avide d’expérimentations, c’est à une « performance » que nous assistons, plus qu’à un concert. Sur le grand mur en pierres apparentes, constituant l’arrière scène, une vidéo montre les visages d’anonymes, hommes et femmes, de tous âges… En plan fixe, et durant tout le concert, les visages se succèdent. La caméra s’attarde longuement sur leurs expressions. Des gens simples, des quidams, aux expressions mélancoliques, amusées ou encore gênées. Tour à tour, leurs attitudes trahissent la solitude, la tristesse ou encore l’errance… Une performance ancrée dans le réel qui illustre une musique onirique mais vivante.
Sur un tempo jazz, les premières notes de piano introduisent le titre, « Dilemma » extrait du dernier album « Spellbound ».Le public claque des doigts et bat la mesure. La voix de Jay-Jay se fait plus suave et chaude, il adopte un style d’un « crooner »  et ça lui va bien. Le solo au piano nous fait croire un instant que nous sommes dans un club de jazz.
Elégant et délicat, Jay-Jay enchaîne, « Escape » et « Time to show me ». Sa voix angélique tranche avec ses morceaux abrupts, parfois ciselés et tranchants.
Avec une légèreté sans pareil, le chanteur se retire de la scène quelques secondes pour laisser place à la mélodie et à ses musiciens. Une pure magie mais surtout une belle leçon d’humilité. Autre preuve de son plaisir évident, c’est un Jay-Jay Johanson qui lance spontanément un grand « Thank You ! » à la fin de ses morceaux. Il nous gratifie même d’un titre inédit « I miss you most of all » en prévision de la sortie son prochain album. Pendu à ses lèvres, le public est tout à lui. Le chanteur suspend quelques instants le temps, je suis séduite comme au premier jour.
Dès les premières mesures de « Far away », les applaudissements retentissent. Les chansons de son répertoire s’enchaînent alors, balayant ainsi les 8 albums aussi rapidement qu’intensément : « She doesn’t live here anymore », « Believe in us » ou encore « It hurts me so »
Après un « Tomorrow, I Will be more positive… », il évoque sa carrière et se souvient de son premier passage à la maison de la radio en chantant le titre à venir, « Quel dommage ».
C’est avec élégance, que le concert s’achève sur « I’m older now ».
Après des applaudissements plus que nourris, les musiciens refont leur apparition et joueront 4 titres supplémentaires. Au dernier, « Prequiem », c’est Jay-Jay Johanson qui apparaît en projection sur le grand mur de pierres et vient conclure élégamment cette belle galerie de portraits. Cheveux longs, barbus, un rien christique, il semble impassible et serein…

Après son tour de chant, il prendra le temps de saluer un à un les gens installés au premier rang et de communier une dernière fois avec son public en attendant la sortie très prochaine de son nouvel opus. À très bientôt donc Mr Johanson.

 

http://jayjayjohanson.tumblr.com/

 

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