Festival LesInRocKs #6: Breton, Foals

Comme pour mettre un point final à cette semaine de folie et ainsi graver d’une pierre blanche cette 26ème édition, le festival des Inrocks a frappé un grand coup en invitant au Zénith, un cocktail ultra-vitaminé à base de Breton et de Foals. J’avoue avoir traîné un peu les pieds pour y aller  (la fatigue de ces 5 derniers jours associés à une trop grande salle ayant commencé à avoir raison de ma volonté). Cependant, le tandem, Breton / Foals que je n’avais pas encore réussi à voir sur scène, a fini par me décider et a offert au public du Zénith, un show de clôture étincelant et grandiose à la mesure de leurs talents respectifs…
Breton

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Si Foals comptait sur Breton pour chauffer et remuer le public du Zénith eh bien, le pari a été relevé ! Deux morceaux ont suffi à me convaincre à l’instar de leur tout dernier single Got well soon, sorti au début du mois. Le collectif londonien se plait à mélanger les sonorités rock et électronique, pour faire rejaillir toute l’ambivalence et la complexité de leur univers musical. Breton dévoile ainsi quelques titres légers et terriblement dynamisant comme Envy (en écoute soundcloud ci-dessous), impossible de résister…

 

Avec eux sur scène, il est difficile de ne pas battre la mesure de façon compulsive. Ces garçons sur-vitaminés, sont un remède anti-morosité qui devrait pouvoir être prescrit dans toutes les officines qui se respectent. Roman Rappak, le chanteur de Breton qui s’exprime parfaitement bien en français n’hésite pas à communiquer avec le public. Un rock teinté de synthétiseur, des percussions cassantes et des mélodies qui s’enfoncent dans votre crâne, c’est la recette imparable de Breton. J’adore…

 

Foals

Foals


Les concerts de Foals sont paraît-il spectaculaires… c’est tout du moins ce que tout le monde m’avait dit avant que d’y aller. Je m’apprêtais donc à vivre une expérience scénique sans précédent. D’autant que leur dernier album « Holy Fire » est pour moi, l’un des albums de l’année 2013.

Alors que la foule s’amasse dans la fosse et que le public commence à montrer quelques signes d’impatience voire d’excitation, des faisceaux lumineux surplombant la scène s’agitent nerveusement… les membres du groupe font enfin leur apparition, et ce sont tels des gladiateurs prêts à livrer bataille que Foals entre en scène. Comme pour faire monter encore plus l’excitation de la salle mais aussi générer chez eux encore plus d’adrénaline, l’intro va durer plus de 8 minutes. A renfort de jeux de lumières, d’errances et de turbulences musicales, les musiciens vont s’évertuer à retenir les chevaux et se forcer à ne pas galoper et s’enflammer trop vite. Si j’osais utiliser une métaphore purement sexuelle (allez, j’ose), je dirais que Foals a joué de longs préliminaires  pour nous emmener à une jouissance extrême et explosive. Guidé par son fougueux chanteur, Yannis Philippakis, aussi beau qu’un dieu grec, les guitares sont tantôt lourdes, tantôt crasseuses.  L’irrégularité de leur musicalité, les rend encore plus singuliers.

Si je ne me sentais pas réveillée avant de venir, je pense qu’à ce moment là, je le suis plus que jamais !  Avec « Un bonsoir Paris », Yannis enflamme de ces quelques mots le Zénith. C’est parti, on va s’en prendre plein les oreilles, on m’avait prévenu. Bien planquée dans les gradins (une fois n’est pas coutume), je vois la foule qui ondule telle une immense vague humaine. Aux premiers accords « rieurs » de My Number, le public sautille et je vois, petit à petit, la foule déserter les gradins pour s’engouffrer dans la fosse qui ne cesse de se densifier ! La voix de Yannis est implacable.

 

Sur Milk & Black Spiders, les 5 musiciens se retrouvent naturellement au centre de la scène en communion sur un solo de guitare. C’est terriblement captivant et envoûtant, on est suspendu à leurs guitares et à leur chevauchée mélodiquement rageuses. La musique de Foals est pareille à ces jeux de lumières, spectaculaire et insaisissable mais incroyablement vivante !
Sur Late night, l’intensité du morceau est palpable. La voix Yannis vacille un peu quand il reprend le refrain mais on ne peut lui en vouloir… C’est tellement beau et il donne tellement tout ! Je suis retournée et le set s’achève sur Inhaler, frénétiquement, boulimiquement, le public en veut plus encore…jusqu’à l’épuisement. Le morceau est fiévreux et enragé. Le concert se termine dans la sueur et la fatigue. Yannis enserre ses musiciens et semble heureux du concert donné. Il quitte la scène sûrement épuisé, et lâchera spontanément en s’adressant au public : « Thanks, fuckin’ awesome ». Sa manière à lui de nous dire, qu’il nous aime bien…

http://www.foals.co.uk

 

Set list :

Prelude

Hummer

Olympic Airways

My Number

Miami

Milk & Black Spiders

Providence

Spanish Sahara

Red Socks Pugie

Late Night

Inhaler

 

Rappel :

The French Open

Two steps, Twice (with Everything Everything)

 

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