Eurockéennes 2019 – Samedi

Eurockéennes 2019 – Samedi

Déjà le 3e jour ! Heureusement, grâce à la prog sur 4j, on évite le « blues du dernier jour de festival » ! Aujourd’hui, on aura un étrange mélanges de genre, entre d’un côté les groupes de métal, et de l’autre, de la pop sucrée avec Angèle et Jain. Et en bonus, la poussière de l’enfer en invité surprise. Bref, une journée tout en contraste !

Mass Hysteria

On commence la journée avec des habitués, on doit être facilement au 5e passage du groupe sur le festival, et ils occupaient déjà la même scène avec leur métal « positif à bloc » il y a près de 20 ans ! Le groupe devait avoir Max Cavalera en invité spécial ce soir, mais une sombre histoire d’avion loupé nous privera de sa présence. Ce sera donc la poussière qui sera le « special Guest » du concert. Au bout de 3min de Pogo, d’énormes nuages de poussière se lèvent et viennent faire disparaître la grande scène. On ne voit plus ce qu’il se passe et on enclenche le mode survie. Au final, ça viendra apporter un petit côté apocalyptique à la scène d’ensemble.

Les soeurs Doga

Petit tour par la scène de la Loggia pour voir les Soeurs Doga, deux jumelles Burkinabées, qui nous offrent une prestation dans un répertoire plutôt traditionnel. Après Mass Hysteria, le grand écart est un peu trop intense, on prend la route pour Angèle.

Angèle

On a eu son frère deux jours plus tôt au même endroit, voici donc la suite de la fratrie belge aux Eurockéennes. C’est dans un chapiteau rempli à craquer que Angèle arrive avec ses deux musiciens pour commencer comme sur son album par La Thunes. On sent qu’une bonne partie du public a fait le déplacement pour elle et le volume monte assez rapidement dans les aiguës côté public.

Sur scène Angèle assure un show frais et généreux (accompagnée de danseuses sur Balance ton quoi pour une chorégraphie du majeur), n’en déplaise à ses détracteurs, l’artiste belge a de beaux jours devant elle ! 

Kate Tempest

Changement d’ambiance, on enchaîne à la Plage avec Kate Tempest qui propose du rap-slam-poésie sur des instrumentaux abstraits. C’est clairement plus dépouillé que 10min avant sous le chapiteau. Le flow est propre et précis, mais comme souvent avec le spam en langue étrangère… on est un peu frustré de ne pas comprendre tout ce qu’elle nous raconte (il faut déjà s’accrocher sur album… alors en concert !)

Weezer

Grand écart à nouveau, on retrouve les Américains de Weezer avec leur pop-rock chatoyante à l’ancienne. On commence d’entrée de jeu avec Buddy Holly et My Name is Jonas de leur album bleu, ça fait plaisir. On continuera avec quelques morceaux plus récents, et évidemment des reprises tirées de leur dernier album : Take One Me (de A-Ha) et Africa (de Toto). Ce n’est pas la révolution d’un genre musical, mais c’est un bon groupe détendu du samedi !

Parkway Drive

Et c’est reparti pour un changement d’ambiance et de température un peu brutal, avec les Australiens de Parkway Drive, venus s’assurer que la poussière des pogos de Mass Hysteria ne retombe pas au sol. On peut dire qu’ils n’ont pas lésiné sur les moyens : après une arrivée sur scène en fendant la foule, encadrés de flambeaux, on aura droit à un beau spectacle pyrotechnique et même un petit trio de violons. Côté son, bah c’est du metalcore hein, ça tape vite et fort et les quelques moments d’accalmie ne sont là que pour pouvoir retaper encore plus vite et plus fort après. 

The Psychotic Monks

On espère ralentir un peu les BPM en allant voir les moines psychotiques à la Loggia… haha, naïfs que nous étions. Armés de leurs claviers vintage, d’une batterie frénétique et de deux guitares non moins frénétiques, le groupe parisien nous aura rapidement propulsés dans un trip psychédélique de haut vol.

Jain

On va essayer de redescendre un peu avec Jain, a.k.a, la chanteuse la plus polie de la scène actuelle : « est-ce que vous voulez bien chanter avec moi s’il vous plaît ? »

Seul sur la grande scène, la chanteuse ne semble pas impressionnée une seconde et cour dans tous les sens pour embarquer son public qui ne demandait que ça. Comme toujours, ses shows sont une véritable machine de guerre : scénographie aux petits oignons, charisme et énergie au maximum, Jain ne manque pas de convaincre en concert.

Frank Carter and the Rattlesnakes

On finira avec un dernier grand écart stylistique, et on retrouve l’ancien chanteur de Gallows sous le chapiteau, histoire de déguster une dernière tournée de poussière. Fidèle à ses habitudes, Frank Carter ne se fera pas prier pour aller tâter le terrain dans le public. Il  tient aussi à rappeler que ses concerts sont des espaces sûrs, et invite toutes les filles à slammer dans le respect et la sérénité. Bref, Frank Carter est toujours le mec cool du hardcore qu’on aimerait bien avoir comme pote.

Les gens, encore et toujours eux

Voyageur-geek-photographe et fan de bon son !

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