Christine & the Queens – Nouveau Casino

Christine & the Queens – Nouveau Casino

Lundi dernier (22/04) au Nouveau Casino, « Christine and the Queens » a.k.a Héloïse Lhetissier a donné son premier concert parisien en tant que tête d’affiche. Après avoir sillonné tout l’hexagone depuis au moins deux ans, la pétillante blonde a donné son concert devant une salle comble et surchauffée. C’est non sans émotion, qu’elle a présenté les nouveaux titres de son tout nouvel EP « Nuit 17 à 52 ».

 

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Après un mix electro en guise d’amuse-bouche, Christine fait son entrée sur scène. Le visage délicatement caché sous un voile de tulle constellé de strass, mystérieuse, elle joue de son accessoire comme pour reculer l’ultime moment du face à face avec son public. Pas de musicien auprès d’elle, elle est seule sur scène avec un clavier discrètement installé sur le côté. Son trouble (on le serait à moins) est palpable. Avec un brin d’audace, la demoiselle fait front.

Derrière elle, un grand écran projette une vidéo onirique la mettant en scène, en véritable déesse évanescente. La scénographie se transforme alors en performance, tout du moins, en expérience créative multidimensionnelle. Le public tombe alors de plein pied dans son univers.
Sur le deuxième morceau, elle nous présente ses « queens » (projetées sur grand écran derrière elle) : 3 versions d’elle-même, aux looks de reines du glam, tout en « strass et paillettes ». On pourrait penser à un trip mégalo ou quelque chose dans le genre… mais on se rend bien vite compte que ce n’est que sa créativité qui s’exprime. Qu’elle apparaît comme une artiste aux multiples visages et qu’elle ne saurait se limiter à un seul genre, surtout dans sa musique. Quand elle chante, elle associe à sa convenance l’anglais et le français. Pourquoi choisir ?
Lorsqu’elle danse là aussi, Christine enflamme le dancefloor et sa chorégraphie est légèrement empruntée à celle du feu « Roi de la Pop », Michael Jackson.
Côté musique, la boîte à rythmes ainsi que le synthé crachent des mélodies synthétiques qui rappellent les années 80. Christine aime communiquer avec le public et promet de ne pas pleurer trop vite, submergée qu’elle est par l’accueil qu’il lui fait à la fin de chacun de ses titres.

Avec aisance, elle occupe la scène. Sur « Be freaky », les sonorités et les samples s’enchevêtrent presqu’à en être confus. Sa voix fluide et ses chuchotements font le reste. Deux danseurs la rejoignent alors sur scène, main sur la taille et allure de défilé de mode, on les croirait tous les deux, sortis d’un épisode du prince de Bel air, les tee-shirts fluo en moins. Son concert prend la forme d’un show décalé.

 

 

Le public l’encourage et s’enflamme.  Sur « Cripple », elle s’étonne et réalise que la salle connait déjà par cœur les paroles. Plus en confiance, Christine enchaîne alors ses nouvelles compositions et se dévoile un peu plus. Alors qu’une lumière bleutée inonde la scène, elle se révèle sensuelle et sauvage. Reine des covers décalées et inclassables (je me souviens de sa merveilleuse reprise de Michael Jackson « Who is it » ou encore celle d’Yves Simon, « Amazoniaque »), elle s’autorise une reprise tout aussi improbable d’une chanson de William Scheller, « Photos souvenirs », façon hip hop. J’avoue que c’est osé mais qu’elle est douée de cette fabuleuse capacité à s’approprier et à réinventer chacun des morceaux qu’elle touche. Aux premières notes de « Narcissus is back », le public exulte littéralement alors que Christine et ses danseurs, se lancent dans une chorégraphie façon « Voguing », digne de Madonna.

Sur « Intranquilité » (toujours un nouvel extrait de son EP), elle se fait accompagner par un bassiste, situé sur l’estrade en arrière scène. La basse vient renforcer les accents 80’s du morceau. Entre introspection et légèreté, audace et réserve, Christine est une équilibriste et la reine des contrastes. Elle dévoilera deux autres morceaux inédits tout aussi déroutant  « Je suis contre la chasteté », hymne à l’incandescence des sens ou encore, « Loving Cup », à la rythmique pop, fraîche et dynamique. Mes pieds ont d’ailleurs du mal à rester en place. Une forte envie de danser me saisit. C’est sous un tonnerre d’applaudissement et après une heure de concert, la soirée s’achève.

Christine reviendra pour un ultime rappel pour interpréter son nouveau single  » Nuit 17 à 52″. Un titre mélancolique et poétique qui montre à quel point la chanteuse et compositrice a bien des cordes à son arc. C’est sur sa douce voix et cette jolie mélodie, qu’elle choisit de laisser son public. Je regrette seulement de ne pas avoir entendu la reprise de « Who is it » au moins au rappel mais c’est toujours compliqué de satisfaire tout le monde. J’attends en tout cas son tout prochain EP avec une impatience non dissimulée.

 

EP « Mac Abbey » est disponible.

Nouvel EP « Nuit 17 à 52 », à venir le 3 Juin 2013

www.christineandthequeens.com

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