Cha-Cha – We Are…

Avant-propos : cette critique n’est absolument pas objective et n’a pas pour vocation de l’être de toute façon. Je donne mon avis sur un album qui m’a plu. C’est pourquoi il serait de bon ton lorsque le cœur vous en dit et avec une argumentation correcte d’en discuter dans les commentaires, c’est beaucoup plus enrichissant.

Liens : AcheterMyspaceBlogTwitter //// Label : Pop Noodle, 2010 //// Note : 7 (neutre) / 10

Je dois bien avouer que j’ai eu du mal à passer la première piste, Phonographic Love, pour plusieurs raisons. D’abord parce que c’est une piste très efficace, elle est entêtante, accrocheuse, tout d’un bon single en somme. Ensuite parce que connaissant la nature du groupe, j’ai tendance à me dire que le reste de l’album sera sensiblement identique, et autant rester sur une bonne impression. Mais quand même, comme je tiens à faire mon travail un minimum sérieusement, je suis allé au bout de We Are…

Plus qu’aux Drums, cet album m’a fait directement penser à Two Door Cinema Club. Les mêmes sonorités, le même but, la même énergie, etc. Parce qu’il faut le dire, cet album n’a pas d’autres prétentions (comme l’affiche la pochette) que de faire passer un bon moment entre potes cet été sur la plage ou autour d’un barbeuc’ pour une merguez party (tant qu’y’a d’la braise c’est pas fini). C’est donc l’énergie sur laquelle il faut se concentrer.

C’est de la pop, donc c’est énergique, aucun contraste dans les émotions, c’est juste du bonheur comme les yaourts dans la montagne avec les brebis et puis voilà. De choses plus simples, plus souples, comme Phonographic Love,  Sit You Down ou Flashlight vers d’autres titres plus vifs eux comme Cherokee. Seule exception, en plein milieu, il y a Let You Down, la balade acoustique foireuse pour serrer la p’tite nana là-bas au fond qu’est pas mal et qui vous a tapé dans l’œil (et pas que). Il y a malgré tout des bonnes surprises comme Juicy Luicy ou Second Chances, et pas de réelles déceptions. Je veux dire, tous les titres se valent.

Et c’est du coup, le souci. C’est que plutôt pas mal plat, quand même. Comme les structures sont classiques, les sons se répètent (dans une même piste mais aussi dans plusieurs morceaux différents) et que l’ambiance est semblable, on a tendance à vite zapper ce qu’on est en train d’écouter. Les pistes sont un chouïa trop longues pour être appréciées, et donner un album court et vitaminé, qui serait beaucoup plus agréable. Une pulsion éphémère. Un souffle, un élan dans la soirée qui commence ou se termine (mais plutôt commence quand même). Parce que le titre qui clôt l’opus, Windows, est quand même franchement chiant, et pour finir une soirée ensoleillée (donc bien bourré, à 6h du mat’, dans le vague, toujours gai con-con mais un peu conscient) on a vu beaucoup mieux, genre Faces in the Water de Poni Hoax je conseille.

Un album qui est donc pour conclure, bien de saison, qui doit être pris comme il doit être pris, sans se faire de fausses idées ou d’illusions : à la légère. Et j’espère qu’il a été fait comme ça, sinon c’est la claque pour les auteurs, aussi. Il est aussi un peu trop embourbé dans ses références, genre Vampire Weekend ou Two Door Cinema Club, comme j’ai dit plus haut, et donc n’arrive pas à tirer une vraie identité. Il vaudrait donc mieux faire comme moi : en rester à la piste n°1, et puis voilà.

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De 1950 à aujourd'hui. Des sons qui me touchent, qui en ont touché bien d'autres. Que je vous fais partager, en vous rendant sensiblement moins cons. L'est pas belle la vie ?!

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