Cedric Burnside @ Espace Django

Cedric Burnside @ Espace Django

La fin de saison 2019 approche à l’Espace Django, mais la prog nous réserve encore quelques belles soirées avant 2020. 

Ce mardi, c’était le bluesman Cedric Burnside qui arrivait des US pour jouer du blues du Mississippi au Neuhof !

Bon, je ne connaissais absolument pas ce dernier, mais son nom m’évoquait quelque chose. Il s’agit effectivement du petit-fils du grand bluesman R.L. Burnside que j’ai pas mal écouté il y a quelques années. Ses derniers albums étaient résolument modernes et novateurs en matière de blues et m’avaient beaucoup plus. Ne restait donc qu’à voir le petit-fils (qui a d’ailleurs accompagné un temps R.L. Burnside à la batterie).

Burning Birds
Burning Birds

J’arrive en retard et assiste à la fin du set de Burning Birds qui jouait à domicile et était supporté par son fan-club. Ça joue bien, dans un registre rock moderne qui ne renie pas ses bases blues. On va dire quelque part entre les Black Keys et Royal Blood. Un groupe à suivre visiblement.

Cedric Burnside
Cedric Burnside

Cedric Burnside vient ensuite prendre possession de la scène, seul, accompagné de sa guitare acoustique, dans la tradition du hill country blues. On commence donc très dépouillé, avec la guitare qui alterne entre groove hypnotique dans les basses et accords clinquants dans les aiguës, alors que la voix grave du chanteur vient envelopper le tout. C’est sans artifices, hyper efficace et dans la tradition. Peut-être un peu trop dans la tradition d’ailleurs. Là où j’avais un souvenir d’un R.L. Burnside avant-gardiste et explorateur, on revient ici aux racines les plus strictes et au bout de 30min une certaine monotonie commence à s’installer. 

Cedric Burnside
Cedric Burnside

Qu’à cela ne tienne, c’est à ce moment que notre bluesman est rejoint par un batteur. Exit la guitare acoustique, Cedric prend la guitare électrique et la soirée passe la seconde. Dans la salle on verra d’ailleurs quelques sexagénaires à deux doigts de lancer un pogo lors du passage à la formule électrique (la moyenne d’âge du public est montée de quelques décennies par rapport au public habituel de la salle). Encore une fois le musicien américain nous montre qu’avec peu de choses (une guitare électrique sans effets, joué aux doigts et une batterie) il est possible d’envoyer un groove de l’enfer. Mais là aussi, le côté très « dans les clous » se fait ressentir après 5-6 morceaux. C’est extrêmement bien fait, mais un peu redondant à la longue. Il faut dire que notre musicien n’a au final qu’un seul album en tant que chanteur-compositeur à son effectif et son répertoire est peut-être encore un peu maigre.

Cedric Burnside
Cedric Burnside

On pourra peut-être reprocher un léger manque d’originalité lié à la fraîcheur du projet, mais ce dernier ne demande qu’à grandir. En tout cas le groove, la virtuosité et la bonne énergie sont clairement là !

Voyageur-geek-photographe et fan de bon son !

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