Cabadzi – BÜRRHUS Saison 2

Cabadzi – BÜRRHUS Saison 2

Cabadzi, duo sombre et discret

Vous connaissez assurément le duo de nantais Cabadzi. Si le nom ne vous dit rien, la mélodie de “cent fois” a été reprise pour habiller le générique de Par Jupiter, l’émission de France Inter.

Ce 25 février est sorti Bürrhus Saison 2, par Cabadzi, duo nantais de hip hop dont les teintes electro de la musique n’enlèvent rien à l’ambiance plus que sombre développée au fil des albums. Les rythmes hip hop succèdent à des morceaux plus rock, chaque fois pour décrire la vision du monde qui entoure le groupe.

Des clips pour mieux dire le monde

Mélanco introduit Bürrhus, et nous projette rapidement dans un univers désabusé, en phase avec les critiques actuelles du consumérisme et de la technologie. Le clip en témoigne, véritable court métrage dénonçant l’utilisation à outrance des technologies, dans une société dystopique où les écrans sont omniprésents.

Le regard porté sur le monde qui entoure le duo semble déconvenu, satire critique d’un univers dans lequel chacun cherche ses repères.

7 morceaux ont été agrégés à la première saison

Singe nous révèle un humour désabusé, débridé, où le duo joue avec les codes du politiquement correct pour définir l’Homme par rapport à ses différences avec l’animal duquel il pense s’être éloigné.

Afin d’accompagner la sortie de l’album, nous pouvions découvrir le morceau Six Point Neuf en début d’année, en réponse au nouveau réseau, Meta, lancé par Mark Zuckerberg :

Indiens se veut volontairement sombre. Très sombre. Selon le groupe, c’est parce qu' »ils aiment quand c’est sombre ». Critique acerbe de l’univers contemporain où le duo décrit leur propre vision de la fin du monde.

Cúcuta évoque une soirée enflammée en Colombie (dixit le groupe) et la façon dont les imprévus nous amènent à partager de nouveaux instants. Les instrus sont très marquées, et invitent clairement à la danse, avec des rythmiques latines.

Persienne 420 est une balade douce dont les mélodies nous emportent doucement. Le clip accompagne visuellement cette ode au psychédélisme. Chaque élément projeté a été pensé pour interagir avec le monde filmé, à la façon d’une œuvre artistique présente au sein d’une exposition dont Cabadzi serait les commissaires.

Certains titres se voulaient dansants dans la première saison (Voudrait), énième tentative de relever la tête, la sortir de l’eau, comme une bouffée d’air avant de retenir à nouveau sa respiration et s’enfoncer pour affronter un système qui semble s’acharner sur nous, humains. On peut dorénavant écouter Sauvagerie, ode à l’énergie résiduelle que l’on cherche à évacuer.

Paulo et Loana termine l’album, sur un rythme beaucoup plus doux, presque suave, où l’on écoute une critique des réseaux sociaux, des influenceurs, époque non révolue qui a débuté avec la présence télévisée et mise en scène de Loana.

Pour aller plus loin

Le duo est actuellement en tournée, allez les découvrir sur scène !

Pour l’écoute, ça se passe ici : https://wiseband.lnk.to/Cabadzi-BURRHUS-Saison-2

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