Cette année se tenait ce qui me semble être le premier Balkan Festival à Paris. Enfin, en fait c’était surtout l’occasion de mettre un nom sur une soirée censée réunir deux monstres de la musique balkanique : Goran Bregović et Emir Kusturica (dont les relations n’étaient pas forcément réciproquement suuuuuper cordiales suite à quelques embrouilles).
Radio Zastava
Mais avant d’ouvrir le bal, les Italiens de Radio Zastava se chargeaient de faire monter la température, façon fanfare balkanique. C’est énergique et fait avec le sourire, quoiqu’un peu brouillon par moment. Bref, une première partie.
Goran Bregovic
C’est à Goran Bregović que revient l’honneur d’ouvrir les vraies hostilités accompagné de son Orchestre des mariages et enterrements.
Sur scène on retrouve deux chanteuses, les cuivres et le traditionnel percussionniste qui mène la troupe. Tout le monde est bien entendu en costume traditionnel !
L’attitude est sobre et maitrisée… mais le résultat étonnamment efficace ! En quelques minutes, c’est l’intégralité de la salle qui s’embrase, du premier rang, jusqu’au fond des gradins, la salle est en liesse.
Mr Bregović ne boude pas son plaisir d’être sur scène et offre une multitude de rappels (à tel point que je ne me souviens plus trop… trois rappels ? Quatre ?)
Emir Kusturica & the No Smoking Orchestra
Changement d’ambiance, mais pas de région avec son ancien compère Emir Kusturica. On sort les guitares et on vire dans le rock’n’roll balkanique, accompagné d’une bonne grosse louche d’esprit punk. Adieu sobriété, le contraste est saisissant.
Moins de 20 minutes après le début du concert, le groupe invite le public sur scène et d’après mes estimations, ce sont pas loin d’une centaine de personnes qui se retrouvent sur scène (30 d’après la Police, mais j’ai des images qui le prouve !).
Le changement d’esprit est tel que l’on perd une partie de la salle et ce sont surtout les plus jeunes qui resteront pogoter jusqu’au bout de la nuit !
