Arctic Monkeys – Humbug

Les quatre petits génies de Sheffield reviennent le 24 août avec un troisième album intitulé sobrement « Humbug », supervisé par l’un des producteurs les plus en vue du moment en la personne de Josh Homme (Queens of the Stone Age..). Avec ce nouvel album, Alex Turner et ses acolytes ont pour défi d’égaler la qualité de leurs deux opus précédents qui ont rencontré un franc succès à travers le monde. Depuis plus d’une semaine, l’album est disponible sur internet et j’ai réussi à m’en procurer une copie (ne me demandez pas comment), et après de nombreuses écoutes il est grand de temps de vous livrer mes impressions à propos de ce nouvel album attendu par plus d’un…

L’album s’ouvre sur le titre ‘My propeller’, qui se veut un avant-goût de la nouvelle évolution musicale que les Arctic Monkeys ont souhaité enclencher avec ce nouvel album. Résolument plus sombre, ce titre se veut assez simpliste, dénué de toutes fioritures et bouleverse les habitudes des fans qui étaient habitués jusqu’à alors à entendre des morceaux à la fois dynamique et entrainant (‘The View from the Afternoon’ & ‘Brianstorm’ ) en première piste auparavant. Changement de registre total donc…

L’album se poursuit ensuite sur ‘Crying Lightning’ et sur ‘Dangerous Animals’, morceaux beaucoup plus entraînants, avec une bonne utilisation des choeurs lors des refrains (on pense notamment aux D-A-N-G-E-R-O-U-S et A-N-I-M-A-L-S répétés à plusieurs reprises dans le second morceau) qui donne à ces morceaux une profondeur inconnue jusqu’à présent et qui nous donne envie de les chanter à tue-tête, à ces morceaux peut-être ajouté ‘Potion Approaching’ qui se révèle au fur et à mesure des écoutes comme un titre indispensable et qui devrait plaire au public en live dans les concerts à venir. 
Chacun de leurs albums contient en général une chanson plus ou moins douce (on se remémore ‘505′ & ‘Do me a Favour’ titres issus de leur second album), et ce nouvel album ne déroge pas à la règle, avec le titre ‘Secret Door’ mais également avec ‘Fire and the Thud’, qui personnellement me touchent moins que les autres morceaux mais qui restent tout de même plaisant à écouter.

Vient alors ‘Cornerstone’, l’un de mes coups de coeur de cet album, qui se veut être une balade romantique dans lequel le personnage croit reconnaître et/ou certains détails (parfum notamment) de la femme qu’il aime et dont il est séparé, dans différentes situations cocasses, en arrivant même à se demander si il n’a pas perdu la raison jusqu’à rencontrer au final la soeur de sa bien-aimé. Lui succède ensuite deux morceaux, ‘Dance Little Liar’ & ‘The Jeweller’s Hand’, qui encore une fois diffèrent de ce que l’on connaissait jusqu’à présent, à savoir une certaine fougue omniprésente des Arctic Monkeys dans leurs morceaux, apportant une certaine sensation de renouveau. Mais comment vous parler de cet album sans mentionner mon second coup de coeur, ‘Pretty Visitors’, morceau dont on se réjouit, enfin diront certains,  de son dynamisme qui nous manquait après cette succession de morceaux doux qu’Alex Turner chante successivement dans cet album.

Verdict : Si cet album peut être aisément qualifié de très bonne qualité et être considéré comme un must-have de cette année 2009, on regrette toutefois l’absence d’un plus grand nombre de chansons entraînantes telles que ‘Pretty Visitors’, qui on le rappelle, fût la marque de fabrique du groupe anglais à leur origine. Toutefois, il se murmure que plus de 20 morceaux auraient été enregistrés en studio, ce qui nous laisse optimiste sur une sortie future de nombreux EP contenant de nouveaux morceaux qui répondront à cette attente. En conclusion, cet album marque avec brio la suite logique de l’évolution musicale qu’Alex Turner a mis en marche au cours de ses différents projets jusqu’à aujourd’hui, même si l’on peut rester déçu face à certains morceaux mentionnés ci-dessus.

Au passage, vous pourrez les voir prochainement en concert en France après plus de deux années d’absence au Zénith les 5 & 6 novembre alors n’hésitez pas à vous ruer comme je l’ai fait il y a quelques mois sur les quelques places disponibles qu’il doit rester.