Altin Gün @ La Laiterie

Altin Gün @ La Laiterie

Deux ans après leur révélation aux Transmusicales et deux albums plus tard, Altin Gün a su se tailler une solide réputation, autant en album que sur scène. Vu la salle comble de la Laiterie, nous étions effectivement nombreux à les attendre.

Il faut dire que le groupe néerlandais n’est pas constitué de parfait débutant, puisque la moitié des musiciens tournent avec Jacco Gardner. Suite à un coup de coeur avec la musique anatolienne des années 70, le bassiste Jasper Verhulst, se lance dans le projet Altin Gün afin de faire revivre ce répertoire, en embarquant quelques compagnons de tournée au passage.

Arrivé trop tard, je ne verrais malheureusement pas Taxi Kebab en première partie, mais à voir la tête du public à la sortie, le show a été efficace !

Il est 21h et les premières notes de saz se font entendre dans la grande salle de la Laiterie. Les 6 musiciens débarquent sur scène pour défendre Gece, leur nouvel album fraîchement sorti. Très vite l’ensemble se met à groover et restitue parfaitement les ambiances psyché-vintage de l’album. Le son est net et précis, le groove puissant et dansant. Le décor est bien posé, il ne reste plus qu’à dérouler l’histoire.

Après 3 morceaux, je commence à avoir un petit doute sur l’histoire. Nos musiciens gèrent parfaitement les atmosphères, mais j’ai un peu de mal à me laisser aller. La sensation qu’on tourne un peu en rond et qu’on se répète entre les morceaux, que tous les musiciens ne sont pas totalement dedans (en tout cas, notre joueur de saz a l’air ailleurs). 

Mais c’est que le groupe prend le temps de se chauffer et de s’assurer que le décor est définitivement bien planté. Les 30 premières minutes passées, les choses sérieuses commencent (enfin sauf pour le bassiste qui est à fond depuis le début), les morceaux commencent à monter en intensité, et c’est le très rock Leyla qui me fera basculer.

À partir de là, tout commence à prendre forme : la rythmique implacable avec un groove énorme, la guitare tantôt funky, tantôt rock, les claviers et le saz aux sonorités acidulées et les voix aux mélodies orientales. Tout ce monde construit une machine à danser psychédélique de première classe. On retrouve le côté rassurant des vieux sons déjà entendus 1000 fois, et la fraîcheur d’une création au final moderne, hybride et unique.

Une fois de plus, le public de la Laiterie ne décevra pas, lui non plus. Grosse ambiance et belle ovation, le spectacle était encore une fois autant sur scène que dans la salle. 

Altın Gün, à ne pas louper s’ils passent près de chez vous, et si ce n’est pas le cas, il y a deux très bons albums qui ne demandent qu’à être écoutés. 

Voyageur-geek-photographe et fan de bon son !

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