Rencontre des Transmusicales #1 : Stromae, The Skins, Escort…

Arrivée en gare de Rennes, vendredi en début d’après-midi, c’est sous un ciel radieux que je découvre la ville, berceau des Transmusicales. Déjà toute excitée, le rendez-vous est donné en plein coeur de la cité, dans la salle La Liberté. Entre rencontres artistiques, expositions photos, c’est une foule dense qui gravite autour du spot. Ecoliers, journalistes, musiciens, curieux, se côtoient joyeusement autour d’une passion commune et d’une ville en pleine effervescente, dont la scène musicale bouillonne et se révèle toujours aussi créative.

 

Expø

16h10 au Le liberté : Le groupe rennais fait partie des découvertes locales des Transmusicales.

 

 

 

Crédits Photos : Mozpics

Devant un public venu en nombre en milieu d’après-midi, le quatuor résolument pop a délivré un show pro aux titres souvent accrocheurs. Quand leurs guitares se font plus lourdes et rock, le groupe montre alors toute sa consistance. A noter la très belle voix du chanteur, Ludovic qui est aussi le compositeur des titres. A noter que le groupe vient de sortir un EP, intitulé On.

 

Nova Heart

 

Je nourrissais de grands espoirs dans ce set. Le groupe d’amis venu directement de Beijing, produit par le DJ italien Rodion, jouait pour la deuxième fois en France avec la lourde tâche de chauffer le Hall 9, tout acquis à la cause d’un certain Stromae. Quoiqu’il en soit en dépit de soucis techniques et quelques décalages dans le placement de la voix, le groupe a su délivrer un son électro pop, ultra sexy (autant que sa chanteuse Helen Feng) aux inspirations so 80’s. Attention à l’addiction car Nova Heart s’écoute en boucle et risque fort de vous séduire.

https://soundcloud.com/novaheart/beautifulboys

 

Oum Shatt

Crédits Photos : Mozpics

Ce trio rock nous vient tout droit de Berlin. Porté par la voix grave de Jonas Poppe, on se laisse très vite hypnotiser par le titre To the women of the morning shift que le public des Transmusicales reconnaît déjà. Très bon point. A la fois sombre et élégant, les trois musiciens tirés à quatre épingles ne font pas dans la figuration. Dans un univers musical à l’esthétique froide et très cinématographique, les guitares retentissent et se font même orientales sur le titre Surf Cold oriental. Un peu statique sur scène, j’avoue que je suis sous le charme…

https://soundcloud.com/oum-shatt

 

The Skins

Crédits Photos : Mozpics

 

Que se passe-t-il quand on donne à cinq gamins des instruments de musique à Noël et qu’on les enferme dans une cave de Brooklyn ? Eh bien, vous pourriez retrouver un groupe de rock puissant, agressif qui n’a pas froid aux yeux. Agés de 13 à 19 ans, The Skins est le premier groupe signé par Weckroom, label crée par l’acteur Adrian Grenier. Sur scène, quand on découvre cette petite bande de teenagers new-yorkais, on se prend une bonne claque.

 

Crédits Photos : Mozpics

Leur rock teinté de punk, de soul déborde d’énergie. La chanteuse Bayli mène cette formation avec une maturité impressionnante et son engagement scénique est impressionnant. On notera son petit jeu de jambes, façon Michael Jackson et son jeté de cheveux digne des plus grands chanteurs de hardrock. On aura même droit à un rappel et comme on peut tout oser quand on a moins de 20 ans, The Skins reprenne sans complexe, le titre Beat it de Michael Jackson. Tout y est, on se prend au jeu et eux aussi, jusqu’au solo de guitare de Van Halen qui n’effraie pas une seconde, Russell. On est séduit par leur impétuosité et leur nature volcanique. Bayli lance même un salut en français et plus particulièrement au public breton. Décidément, le talent n’attend pas le nombre des années.

http://www.youtube.com/watch?v=4OUj1z4xfZg

 

Stromae

Crédits photos : Torzka

Je ne vais pas vous servir le fameux « Formidable » trop facile… mais il est clair que Stromae était la tête d’affiche attendue de ce vendredi soir aux Transmusicales. Devant 7000 personnes et un hall 9 archi bondé, le chanteur belge a embrasé le public rennais. S’appuyant sur un vrai jeu scénographique et jouant d’une identité visuelle moderne et électronique, Stromae a conquis un public universel et réussit le pari de faire danser simultanément enfants, parents, grands parents mais aussi les membres du groupe Nova Heart que j’ai retrouvé dans le public. Mention spéciale pour ses chorégraphies inspirées directement du « krump » que je ne saurais reproduire mais qui vous donne une furieuse envie de danser. Alors, quand le rappel intervient, Stromae dédicace amicalement Papaoutai à son ami Jean-louis Brossard et à sa famille. Il est de ces artistes qui n’oublient pas ceux, qui lui ont fait confiance, il y a trois ans de cela. Chapeau… l’artiste !

http://www.youtube.com/watch?v=S_xH7noaqTA&list=RDlH7wGCV7x2c

 

Horse Meat Disco 

23h50. Rien de tel pour se réveiller que quelques pas de danse et un rythme digne de la Fièvre du samedi soir.  Les boules à facettes solidement suspendues dans le hall 9, James Hillard, membre du collectif Horse Meat Disco, a réchauffé l’atmosphère en moins temps qu’il en fallait et a très vite repeuplé le hall. Sur ses platines, tout y passe et on se surprend même à entonner I’m every woman de Whitney Houston en tentant même la choré… Bon, il est tard et l’effet Transmusicales s’opère… où serait-ce l’effet des bières ?

 

Escort

Crédits Photos : Mozpics

Il est difficile de résister à la tornade (n’y voyez aucune référence avec le personnage des XMen), dénommée Adeline Michel. La divine chanteuse et bassiste de la formation, aussi sexy que féline, a tout de suite pris le pouvoir dès son entrée sur la scène. A renfort de cuivres et de percussions (deux batteurs), le collectif new-yorkais balance un groove ultra funky,  qui a vite conquis le public du Hall 9 et offert un show terriblement dansant.

Soutenu par un Eugene Cho au clavier et Dan Balis à la guitare, Escort est un machine à danser compulsive  qui va, je l’espère, conquérir très vite l’hexagone.

https://soundcloud.com/escort-records