Top 10 of the Pop

Ceci n’est un classement ni objectif, ni exhaustif, ni même revendiqué comme raisonnablement réfléchi.
Classement purement et simplement instinctif, donc.
C’est carrément plus une liste indicative de cadeaux de fin d’année, en fait.
Voici donc mes 10 albums du moment, sous forme de rappel de l’année 2009, puisque c’est la saison, (ps : cette liste n’est en aucun cas ordonnée, ce serait trop facile).

KASABIAN – West ryder pauper lunatic asylum

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Ils n’ont pas seulement hérité du trône d’Oasis (groupe anglais le plus important), mais également de leur légendaire modestie ; « We are the biggest band in Britain now !… We said it before we’d even released an album». Tom Meighan répète de télé en télé que l’album est non seulement leur meilleur mais aussi un « fantastic rock ‘n’ roll album with a 21st-century twist of psyechedelia ». Cependant, ils n’ont aucune raison d’être modestes (Oasis encore), et surtout pas à propos de cet album. Le Q magazine est d’accord avec moi (ou serais-je d’accord avec eux ?) et les a classé meilleur album 2009. C’est dire. Underdog, where did all the love go, vlad the implader et fire sont des chefs d’œuvres d’ores et déjà reconnus, west ryder silver bullet est un duo avec l’actrice Rosario Dawson.
Construit comme un concept-album, Serge Pizzorno en dit que c’est « la bande son d’un film imaginaire, un voyage ». Qu’on ne se demande plus pourquoi le nom de l’album est tiré du nom d’un hôpital psychiatrique de Leeds.

THE SO SO GLOS – Tourism / Terrorism

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Le mélange des Clash et des Libertines. Dit comme ça, ça donne envie, ben c’est normal. Tourism/Terrorism est leur deuxième album –ou EP, ça dépend comment vous voyez les choses. Groupe de Brooklyn, les So So Glos font du punk, tendant même vers la pop-indie-trashy de temps en temps. Isn’t it a shame , my block, ou execution sont parfaitement géniales, et c’est juste parce que je ne peux pas toutes les citer (en fait si je le peux : underneath the universe est super, et le « fuck’em all » de Island loops presque aussi beau que celui des Libertines (I get along ) !) Leur prochain disque – apparemment pour début 2010 – pourrait parfaitement s’appeler Brooklyn Calling ! Le NME leur consacre un tiers de page dans le numéro de fin novembre, je cite : « Imaginez le magnifique carnage des Black Lips ajouté à des refrains tout droit venus de Strummerville et vous êtes sur la bonne voie ». Leur plus grande fierté est d’avoir rencontré Mick Jones, ça résume bien les personnages. S’écoute très bien en boucle.

ARCTIC MONKEYS – Humbug

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Le troisième album qui a surpris tout le monde. Enregistré au milieu de nulle part aux Etats-Unis, produit par Josh Homme, Humbug s’avère bien plus sombre, limite psyché, que ses deux prédécesseurs (inclus le génialissime premier album du groupe). Quand l’album est sorti il y a quelques mois déjà, on se demandait surtout ce qui avait pris à Alex Turner, Matt Helders & la compagnie de Sheffield. Et puis, au fur et à mesure des écoutes, on s’habitue à entendre d’autres Arctic Monkeys et on compte les jours avant le concert à Bordeaux (46). Crying Lightning, my propeller, cornerstone, sont les chansons les plus puissantes de cet album. Des chœurs géniaux sur Dangerous Animals, et enfin toute la beauté de la voix du jeune chanteur – le plus prometteur de sa génération – sur Dance little liar et The Jeweller’s hands.
A croire que le talent d’Alex Turner pousse avec ses cheveux.

JULIAN CASABLANCAS – Phrazes for the young

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Premier album solo pour le chanteur des Strokes. Etonnement, Julian Casablancas délaisse un peu les guitares de son groupe d’origine pour rajouter des synthés et claviers type 80’s. Encore plus étonnement, ça marche, et plutôt super bien !
Bien qu’on retrouve un peu les Strokes sur Out of the blue, le reste de l’album est d’avantage destiné à s’en éloigner. Plus catchy, 11th dimension semble être le single parfait alors que les effets et le côté casio vintage que d’autres pourront trouver prétentieux font tout le charme de morceaux comme River of brakelights ou Life & right in the dark. A noter également la très jolie 4 chords of the apocalypse.
Julian Casablancas signe ici un CD plein de bonnes choses, entrainant et honnête, à fredonner de jour comme de nuit. Le pire défaut de cet album est d’être à peine plus fourni qu’un EP.

PHOENIX – Wolfgang Amadeus Phoenix

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Lisztomania, Lasso, Love like a sunset, countdown … Le quatrième album du meilleur groupe français depuis longtemps est littéralement rempli de tubes. Lorsque 1901 sort en exclu sur le site du groupe en février 2009, il devient le titre le plus bloggé du monde. Phoenix passe par le Saturday Night Live de NBC – les premiers invités français depuis le début de l’émission – et confirme leur statut de sauveur de l’honneur national. Si love like a sunset en deux parties est parfois un peu difficile à suivre, Fences, Lisztomania et Girlfriend sont des morceaux purement aériens. Un peu plus simplement rock sur Lasso, ou pop sur Rome, Wolfgang Amadeus Phoenix est juste un des meilleurs albums de l’année, probablement le meilleur album du groupe et très certainement un très très bon album de rock/indie/pop français.
Incroyable en live, à voir absolument.

THE CRIBS – Ignore the ignorant

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Quatrième album pour le groupe anglais, mais premier à quatre. En effet, l’ex guitariste des Smiths, Johnny Marr les rejoint cette année, et les propulse automatiquement au rang de groupe majeur. Non pas que les trois frères Jarman ne s’en rapprochaient pas déjà, avec leurs précédents albums (notamment le The New Fellas, sortis en 2005 qui contient les excellents Mirror kissers et Hey scenesters). Dans cet opus, la guitare de Marr donne une dimension supplémentaire et une puissance définitive sur des morceaux qui deviennent alors inratables tels que We were aborted et Emasculate me, qui sont surtout à voir en live. Le guitariste va même jusqu’à infiltrer la marque de Smiths dans Ignore the ignorant. A noter l’excellence de Cheat on me, We share the same skies, ou Victim of mass production… Mais les Cribs ne sont pas qu’un groupe à guitare de plus – bien qu’il soit un excellent groupe à guitare – mais il faut noter également le talent de songwritter des frères de Leeds.
Les Cribs sont en ce moment en tournée avec Franz Ferdinand – produit par Alex Kapranos – et mieux vaut se déplacer pour aller les voir. Pas seulement pour pouvoir dire que vous avez vu Johnny Marr, mais pour pouvoir dire que vous avez vu un des meilleurs groupes anglais à ce jour.

PETER DOHERTY – Grace / Wastelands

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L’album indispensable de tout bon fan de Monsieur Doherty. De la mythique Arcady, au single Last of the english roses, en passant par la jazzy Sweet by and by. Peter Doherty fait un retour aux sources réussi, en reprenant en main toutes les vieilles démos délaissées par les albums des Libertines ou des Babyshambles. Il s’offre par ailleurs les services musicaux de Graham Coxon, ses camarades des Babyshambles, Dot Allison sur Sheepskin tearaway, et il emprunte même quelques mots à son compagnon de toujours Carl Barât sur A little death around the eyes (You’re boyfriend’s name was Dave / I was bold and brave / And now you’re mine). Pas si solo que ça, finalement. Broken love song, I am the rain ou 1939 returning sont toutes des preuves incontestables du talent apparemment non épuisable de Doherty. Plus folk que ses précédents CDs, les morceaux de cet album sont inclassables et laissent enfin entendre la voix si reconnaissable de l’ex-Libertines. Acoustique mais jamais ennuyeux, Grace/Wastelands est tout aussi incroyable que sans influences définies ; unique.

FRANZ FERDINAND – Tonight: Franz Ferdinand

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Formé à Glasgow en 2002, en tournée à budget conséquent pour la promo de leur troisième album, Best Live Band (NME Awards) en 2006, les écossais de Franz Ferdinand ne sont plus des débutants. Passé au rang de groupe le plus important de leur nation (il faut dire que le choix n’est pas très étendu), les Franz Ferdinand continuent sur leur lancée en sortant cet album. Pas de tournant radical dans le style, mais des tubes en folie ! Ulysses, No you girls, qu’on entend depuis cet été déjà. La voix d’Alex Kapranos deviant limite hypnotisante sur What she came for, et Can’t stop feeling.
Si la compétition est rude dans cet album Bite Hard est finalement élue meilleure chanson. Katherine kiss me est dans la lignée de l’ancien Jacqueline, sans pour autant l’égaler.
Si l’opus peut être perçu par les plus difficiles comme un simple CD rock-électronisant sympathique à mettre en soirée, il n’y a qu’une seule chose à faire : aller les voir en live.

GIRLS – Album

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Un petit côté sixties en folie tendance dansons-tous-à-la-pulp fiction sur big bad mean motherfucker. Limite crooner sur Headache. Apparition de guitare strokes-iennes sur Morning light. La voix de Christopher Owens, proche de celle de Jarvis Cocker (flagrant sur Hellhole ratrace), marque cet album d’une touche infiniment diversifiée ! Des chansons courtes et aux paroles simples (I really wanna be your friend forever… ?) mais efficaces, pour un album au nom douteux mais très très convaincant. La recette serait apparemment un peu de soleil californien, une enfance qui laisse largement à désirer, et quelques doses de morphine. Apparemment.
Caractère addictif à signaler.

BEATLES REMASTERISES

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Celui qu’on pourrait aussi mettre dans la catégorie “on bave dessus sans jamais l’acheter”. Pour 215euros, il est temps de se cotiser ! Après 22ans d’absence, voilà le travail du plus grand groupe de l’univers enfin remixé comme il se doit. Parait qu’on s’y croirait. Sortis symboliquement le 09/09/09, les 14 CDs (albums, best of, bonus) sont le résultat d’un travail de quatre ans d’entre autres Allan Rouse, Guy Massey, Steve Rooke, souvent proches de Georges Martin, ami et producteur des Beatles (dont le fils a participé à la création du The Beatles Rock Band).
Puisqu’on ne pourra plus jamais les voir en live (à moins que vous soyez partants pour fermer très fort les yeux, un peu aussi les oreilles et aller voir les Rabeats), autant se réjouir de la proximité toute relative du son des Beatles. De nouvelles versions d’œuvres d’Art telles que I want you (she’s so heavy), why don’t we do it in the road, end, ou tomorrow never knows sont toujours les bienvenues.. Heureusement pour les petits budgets, les albums remasterisés se vendent aussi séparément… Manque plus qu’à choisir… Revolver, Rubber soul ou Let it be? Le White album, Please please me ou Abbey Road? …

 

Bonus cadeau parce que dix en fait, ce n’est pas assez:
JAY JAY PISTOLET – Happy birthday you EP
spécialement pour la chanson Always on my way back home.
Et puis parce qu’on ne peut pas ne pas en parler, dans le genre super band :
THE DEAD WEATHERS – des morceaux de Raconteurs, et une moitié de Kills dirigé par ce White Stripes de Jack White, à écouter Hang you from the heaven.
THEM CROOKED VULTURES – un tiers de Nirvana, un tiers de Queens of the Stone Age, et le dernier tiers de Led Zeppelin. Ajoutez une apparition surprise à Rock en Seine en 2009, et mélangez.

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En attente pour 2010 :
NOEL GALLAGHER, et son album solo.
BABYSHAMBLES, et leur troisième album studio d’ores et déjà annoncé comme « influencé par Dolly Parton et Kraftwerk ».
Et puisque c’est la saison, j’exige en conséquence une reformation des LIBERTINES pour Noël. Merci.

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