Les Strokes (pensent qu’ils) reviennent

Le retour des Strokes, c’est un peu comme le come back d’une vieille star peroxydée des années quatre-vingt; c’est juste voué à l’échec, pas facile.

Et c’est pas faute d’avoir essayé de retrouver l’étincelle de ‘Last night’, la magie de ‘I’ll try anything once’ ou l’énergie de ‘Juicebox’. C’est même à la limite du condamnable et si je croise Julian Casablancas un de ces jours, je l’enverrai bien au coin purger sa peine d’arrogance.

« Angles » n’est pas un mauvais album, c’est un CD prêt-à-écouter qu’on vous vend depuis hier, le 21 mars 2011 en sachet. C’est même un album plutôt bon si vous n’avez jamais entendu parler des Strokes. C’est un bon cadeau à offrir à un ami parce que c’est un album pratique ; on peut faire tout autre chose en l’écoutant. « Angles » est une très agréable tapisserie musicale.

La voix de Mr. Casablancas est un peu flemmarde et passée, habilement voilée sur ‘You’re so right’, morceau estampillé post new wave, intelligemment  inquiétante.

Rareté, ‘Life is simple in the moonlight’ apparait en effet comme ce que le groupe pourrait faire de bien en 2011 – une énergie indie sous couvert de ballade mélodique au refrain qui fait sourire. Mais ils n’ont pas vraiment tort quand ils chantent ‘making fools out of the best of us / making robots of the rest of us‘…

[audio:http://ziknation.com/wp-content/uploads/2011/03/10-Life-Is-Simple-In-The-Moonlight.mp3|titles=10 – Life Is Simple In The Moonlight]

On se surprend à limite se faire chier sur ‘Metabolism’, et on en viendrait même à douter des talents de paroliers de Casablancas sur l’insipide ‘Taken for a fool’. Alors on zappe, encore, d’une chanson à l’autre, en attendant que le miracle se produise. Mais il est difficile de s’accrocher à ces chansons volatiles, légères et fadasses, elles vous laisseront tomber. Pourtant le groupe tente, s’essayant à de nouveaux horizons dans un désir de surprendre; ‘Call me back’ est agréable, timidement psyché, mais n’a pas la force mystique d’une ‘I’ll try anything once’.

Les Strokes sont toujours plutôt bons pour nous accrocher dans les vingt premières secondes d’une chanson, mais sur cet « Angles » on s’étonne de souvent s’ennuyer sur la suite. Mais il y a tout de même ‘Under cover of darkness’, peut-être finalement le morceau à retenir de cet album.

Nikolai Fraiture aurait déclaré que le groupe travaillerait déjà sur un cinquième album et désirait vite passer à la suite – nous aussi.

 

2 commentaires
  1. lalito says:

    Après une première ecoute de l’album, j’ai vraiment été déçue, pfff 5 ans pour ca mais bon après plusieurs écoutes (env. 3 ) j’ai commencé à apprecier quasiment toutes les chansons certes, c’est avec plaisir que je l’écoute.Néanmoins, on sent qu’il manque quelque chose, la petite etincelle « strokes » mais bon si ca avait ete un autre groupe, j’aurais vraiment kiffer décrouvrir un groupe intéressant mais bon c’est les strokes, et disons que je suis plus exigeante sachant qu’ils peuvent mieux faire, sans aucun doute,….
    Donc album bien sympatoche (qui part un peu dans tous les sens) mais sans plus….
    D’ailleurs, sur cet album, tout le monde y a mis sa patte, ce qui explique la différence avec les précedents albums ou c’est Julian qui les menait à la baguette. D’ailleurs, je serais pour son retour aux commandes du groupe (d’ailleurs, life is simple in the moonlight, l’une des meilleurs de l’album, est la seule chanson qu’il a ecrite…sans ses acolytes

  2. JoFission says:

    Moi j’ai découvert les Strokes il y a peine deux ans donc j’avais aucune attente particulière par rapport à cet album. Néanmoins j’ai préféré l’album solo de Casablancas plutôt que « angles ».

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